193 postes supprimés à Bischwiller dans l'usine Duravit

La direction de Duravit, entreprise allemande spécialisée dans la production de pièces en céramique et de mobilier pour la salle de bain, a annoncé jeudi 14 décembre la fermeture de son usine de fabrication de céramique. Sur les 275 employés de l’usine, qui fabriquent deux types de matériau, 193 postes seront supprimés. La fabrication de céramique était à l’arrêt depuis le 11 octobre, laissant les employés dans le flou et l’incertitude. Jeudi matin, la direction a tranché, lors d’un Conseil Social et Économique (CSE) extraordinaire. C’est dans l’après-midi, que les représentants des salariés apprennent la terrible nouvelle : 193 postes sont supprimés et la production de céramique est stoppée définitivement. Les raisons invoquées par la direction sont la baisse de la demande par rapport aux quantités produites ainsi que le contexte difficile dans le bâtiment combiné à de mauvaises prévisions avaient déjà été observées à l’automne. Christian Gilles, directeur général de Duravit SAS, annonce vouloir se "recentrer sur les capacités de production à Meissen et Hornberg", deux autres sites de production de céramique localisés en Allemagne. Selon les informations fournies par la direction, seul une dizaine de salariés auront la possibilité d'être reclassés, grâce à la création d'une nouvelle activité logistique sur le site. Cette promesse de reclassement ne concerne qu'une minorité. Environ 180 personnes se retrouveront malgré tout touchées par un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) en préparation. Pour rappel, sur le site de Bischwiller, plus de 120 salariés ont plus de 50 ans, rendant plus pessimisstes les salariés concernés ce PSE. 

Le choc de l’annonce

Cette décision radicale a suscité une vive réaction de la part des travailleurs et des syndicats. L'intersyndicale, regroupant la CFTC, FO, CFDT et CFE-CGC, a déclaré dans un communiqué que "la violence de cette décision fait contraste avec la position de la direction qui, pendant des années, avait pourtant assuré de la nécessité de maintenir le site de Bischwiller pour le groupe allemand." Des mois de négociations sont à venir pour atténuer les impacts de cette restructuration. Les salariés de Bischwiller comptent bien se mobiliser dans les prochains temps, pour faire entedre leur voix et leur détresse.