Journée de commémoration : 5 ans après l'attentat du 11 décembre

Une cérémonie qui a été suivie d'une réception à l'Hôtel de la préfecture, puis à l'Hôtel de Ville. Un temps préparatoire en prévision du procès, qui se tiendra du 29 février au 5 avril, était également au programme. En fin d'après-midi, à partir de 17h30, les Strasbourgeois pourront observer les mots de soutien déposés dans les jours qui ont suivi l'attentat, projetés sur la façade arrière du Palais Rohan.

Un concert de soutien aux victimes et leur proches 

Un concert se tiendra à 19h au Palais de la musique et des congrès. Organisé par l'association Strasbourg des Larmes au Sourire, créée par des proches de victimes à la suite de l’attentat du 11 décembre 2018. "Ne pas oublier", c’est l’ambition de cette association, comme le précise Mokhtar Naghchband, président de l'association et frère d'une des victimes. Lors de cet événement gratuit et ouvert à tous, plusieurs artistes locaux contribueront à clôturer cette journée de commémorations. Une soirée sous le signe de la mémoire, de la résilience et de la solidarité.

C’était il y a cinq ans

Mardi, le 11 décembre 2018, cela fait déjà deux semaines que les rues strasbourgeoises arborent les traditionnelles décorations festives. Peu avant 20h, les touristes et locaux venus profiter du marché (plus calme les soirs de semaine) entendent les premiers coups de feu. C’est rue des Orfèvres, que les premiers coups sont tirés par l’assaillant, tuant deux personnes. Cherif Chekatt, le tireur, continue son plan macabre vers la rue des Grandes Arcades où il abat un homme de 61 ans et un autre de 45 ans. C’est rue des Moulins que le tireur blesse mortellement sa dernière victime avant d'entamer sa fuite dans la capitale alsacienne. Après un échange de tirs avec les militaires de l’opération Sentinelle, le blessant au bras, le terroriste, connu de la justice pour de multiples faits de droit commun, s’enfuit du centre ville dans un taxi (en le menaçant).S'ensuit une nuit de poursuite et de tension dans la capitale. Pendant que les Strasbourgeois découvrent peu à peu l’horreur de ce qui vient de se produire, des centaines d’agents se mobilisent pour arrêter l’assaillant. Descendu du taxi au Neudorf, des échanges de tirs ont lieu avec deux motards de la police. Le terroriste continue sa fuite dans le secteur de la rue d’Epinal. C’est à ce moment que les enquêteurs perdent sa trace. Après deux jours de recherches intenses mais infructueuses, les forces de l’ordre reviennent dans le secteur où la traque s'était arrêtée :  le quartier du Neudorf, dans le secteur de la rue d’Epinal. En effet, parmi les centaines de témoignages recueillis, deux en particulier ont permis aux enquêteurs d'investiguer sur une piste solide. C’est lors d’une patrouille, que des policiers remarquent un homme en parka noir, qui en les voyant, fait mine de rentrer dans un immeuble. Lorsqu’ils s’annoncent pour le contrôler, ce dernier ouvre immédiatement le feu sur les agents. Deux fonctionnaires ripostent et l'abattent. La traque se termine jeudi 13 décembre dans les environs de 21h.