Séisme : l'opérateur de géothermie Fonroche doit suspendre ses tests

14 novembre 2019 à 15h00 - Modifié : 10 mai 2021 à 10h55 par Anne-Sophie Martin

Photo d'illustration/ @Pixabay

Une nouvelle secousse. Un séisme de magnitude 2,6 sur l'échelle de Richter a été ressenti ce mercredi  à 23h42 sur l’agglomération de Strasbourg.  Selon le Réseau national de surveillance sismique (RéNaSS), il s'agirait d'une secousse causée par une activité humaine, probablement dûe à la géothermie. L'Etat vient de demander à Fonroche, l’opérateur des puits de géothermie de suspendre ses essais.


Selon le communiqué de la préfecture du Bas-Rhin, le 12 novembre, il y a avait eu un premier séisme de magnitude 3 sur l’échelle de Richter qui faisait suite à plusieurs secousses légères constatées depuis le début de la journée. Ce mercredi à 23h42, une nouvelle secousse d’une magnitude 2,6 a été ressentie à Strasbourg. L’épicentre des deux secousses se trouve dans le secteur Schiltigheim-Robertsau.


Les premières informations de RéNaSS émettent l’hypothèse d’un lien avec les activités de géothermie menées sur l’écoparc rhénan de Vendenheim-Reichstett. La société Fonroche est autorisée à forer deux puits géothermiques profonds. Après la réalisation d’un forage, des opérations de tests d’injection peuvent provoquer de la micro sismicité. De telles opérations ont été menées par la société Fonroche au cours du mois d’octobre et se sont achevées, selon le programme de Fonroche, le vendredi 8 novembre dernier.


A ce stade d’analyse aucune origine du séisme (naturelle ou induite) ne peut être avancée. Pour approfondir, les causes du séisme, une deuxième réunion de travail est prévue dès la semaine prochaine.


Conformément à l’article 12 de l’arrêté du 24 mars 2016 autorisant et réglementant l’ouverture des travaux miniers de forages géothermiques, de stimulation hydraulique des puits et de tests sur le ban de la commune de Vendenheim, la reprise des opérations de test sur les puits géothermiques ne pourra reprendre qu’après analyse de l’événement par un comité d’expert et accord du préfet. De telles opérations n’étaient pas prévues dans le programme d’activités de Fonroche avant la  fin 2019.