Arena, logo, formation : la SIG dans une nouvelle phase de son histoire

6 juin 2024 à 16h26 - Modifié : 7 juin 2024 à 18h06 par Sébastien RUFFET

Le président du Directoire de la SIG, Christophe Lasvigne, volontaire et enthousiaste

Crédit : @Top Music - SR

Après une année de péripéties en coulisses, la SIG Strasbourg a enfin trouvé de la stabilité depuis le début de l'année 2024. De quoi plancher sur un vrai projet pour les trois prochaines années, porté par une restructuration en interne et un budget de retour à l'équilibre. L'horizon s'annonce un peu plus dégagé pour l'emblématique club de basket alsacien.

Les représentants les plus illustres de la SIG Strasbourg se sont prêtés au jeu du bilan / perspective ce jeudi 6 juin. Le président du Directoire, Christophe Lasvigne n'a éludé aucun sujet, et a bien voulu prendre la responsabilité de quelques erreurs, lui "le président rookie" comme il s'est surnommé. Mais il apprend vite, et cette nouvelle saison doit être celle du renouveau pour la SIG, avec un grand nombre de dossiers posés sur la table. Et les choses vont s'accélérer après le passage devant la DNCCG, l'organisme de contrôle des budgets des clubs professionnels, prévu ce mardi 11 juin.


LA SAISON ECOULEE 


Christophe Lasvigne : "La reconstruction a démarré en juin dernier, mais Martial Bellon a démissionné quelques semaines plus tard. La DNCCG retoque le budget et l'ampute de 20%. Les bases de la saison étaient déjà tronquées. Le club a alors annoncé des ambitions en trompe l'oeil. La SIG n'était pas calibrée pour disputer un TOP 4. On a un début de saison mitigé, avec toutefois la qualification en BCL, mais d'un point de vue administratif, c'est compliqué avec le départ d'Olivier Klotz en octobre. On retrouve de la cohésion après ma nomination et de la complémentarité avec 'SIG et Entreprise' et 'SIG et Territoire'. On a fait une réforme des statuts, une réforme de la gouvernance... Les fonds propres ont été entièrement reconstitués, l'équilibre budgétaire retrouvé. Sur le parquet on a vécu un coeur de saison exaltant avec cette finale de coupe de France, des victoires de prestige à l'ASVEL, contre Monaco en coupe ou contre Paris. Il y a eu un money time décevant, avec la non-qualification en play-offs. Au global, on finit avec 27 victoires pour 26 défaites, un TOP 16 en BCL, une finale de coupe... Il y a quand même des satisfactions, et avec la 9e masse salariale, c'est relativement cohérent. Maintenant, j'ai sans doute fait des erreurs, vis à vis du staff par exemple où j'aurais pu plus insister pour qu'Illan Piétrus ait du temps de jeu. Il y a aussi ce déplacement à Paris pour la finale qui reste en travers de la gorge (le train a été annulé et décision a été prise de se déplacer au milieu de la nuit vers Paris juste avant la finale de la coupe de France, ndr)." 


Nicola Alberani (directeur sportif) : "On dit que la DNCCG a réduit de 20% le budget, mais une grande partie avait déjà été dépensée. En fait c'est -50% sur les étrangers ! Avec ce qui se passait en coulisses, des joueurs devaient se demander c'est quoi ce club ! On a maintenant de la stabilité, on a sécurisé le club. Pour moi, le maintien était la priorité. On a des regrets sur la fin, mais si on m'avait dit en début de saison qu'on ferait ces résultats, j'aurais signé tout de suite. On a perdu un peu d'alchimie sur la fin." 


LA SAISON A VENIR 


Christophe Lasvigne : "Ma mission va jusqu'en juin 2025, mais on a planché sur un projet à trois ans. "Partage et Volonté" on l'a appelé. La première chose, c'est d'arrêter de faire croire qu'on peut intégrer un Top 4 même si on aimerait. On a un changement à venir de l'identité visuelle, avec un nouveau logo, un nouveau maillot, un hymne composé par Matt Pokora, avec aussi un gros travail à destination du public, avec une vraie "fan expérience". On a le deuxième public de France en nombre, mais on doit le débrider. On a un coach qui aime le collectif. On doit repositionner le club, gagner une Leaders Cup ou une Coupe de France, jouer les play-offs, retrouver la BCL. Mais on a aussi une vraie ambition en tant que club formateur, puisque nos jeunes marchent très bien. On doit les intégrer à l'effectif, et à terme en emmener un à la Draft NBA."


Nicolas Alberani : "On a proposé des contrats pro à Maxence Lemoine et Illan Piétrus, mais pour ce dernier, il doit d'abord passer son Bac et on verra après ! On doit construire une équipe pour mettre le nouveau coach Laurent Vila à l'aise. Il aime s'appuyer sur des arrières et un poste 5 donc ce sera la priorité, mais on n'a pas encore vraiment réfléchi, même si on a déjà nos quatre JFL, avec les prolongations de Maille et Invernizzi. Aujourd'hui, le club est plus stable. C'est pour ça qu'on réussit à faire un prospect comme Brice Dessert. Il avait des propositions de clubs qui jouent l'Europe, mais il a choisi la SIG. Il y a 12 mois, jamais on ne le signe. Jamais.



Hugo Invernizzi prolonge l'aventure avec la SIG Strasbourg


L'ARENA ?


Christophe Lasvigne : "Le projet est vivant et il avance. Depuis le 1er janvier, je mouille le maillot comme on dit ! J'ai fait une présentation cette semaine au Bureau Exécutif de l'Eurométropole, et j'ai été bien reçu. Je pense que ce dossier ira au bout, j'ai le sentiment qu'il y a une volonté politique. C'est le meilleur projet pour le club et pour tout ce quartier qui se modernise. Aujourd'hui, le Rhénus, tel qu'il est, est une verrue dans ce quartier. J'ajoute qu'on a réussi à baisser de 10% le coût total, et qu'on a levé 7 millions d'euros de fonds privés auprès de nos actionnaires. Forcément, les collectivités sont attentives.