Des modes de transport alternatifs grâce à Optimix

Alors que la zone à faible émission (ZFE) est entrée en vigueur depuis le 1^er janvier 2023, les voitures sans vignette ou estampillées Crit’air 5 ne sont plus autorisées à circuler. Pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, l’Eurométropole a mis en place depuis 2019 un nouveau « plan » climat. Objectifs : réduire de 40% les gaz à effet de serre et atteindre 16% de déplacements pour le vélo. Au mois d’octobre dernier, Strasbourg a d’ailleurs été labellisé « Territoire engagé climat-air-énergie ».  Pour continuer de lutter contre les gaz à effet de serre, une deuxième version d’Optimix destinée à faciliter les déplacements d’actifs en entreprise vient d’être lancée. « Nous sommes convaincus que les entreprises sont des acteurs essentiels dans ces changements de mobilité », explique Alain Jund, vice-président EELV de l’Eurométropole en charge des mobilités et des transports. « Le trajet domicile-travail fait en moyenne sept kilomètres pour la majorité des gens. Cela prouve qu’on peut largement utiliser des modes de transports alternatifs ».

Des trajets rapides et responsables

C’est à ce moment précis qu’intervient la plateforme web Optimix : elle permet de réaliser un diagnostic des déplacements des salariés en partant de la base de données RH de l’employeur. « Avant, nous envoyions des questionnaires aux salariés. Mais en raison du trop faible retour de réponses, nous avons changé de méthode. Aujourd’hui, on se demande plutôt comment les salariés peuvent venir au travail », affirme la chargée de plan de mobilité des employeurs de l’Eurométropole, Christine Guionie. Au total, trois calculateurs d’itinéraires permettent de calculer pour chaque salarié quelle serait la meilleure option pour se rendre sur son lieu de travail de manière responsable et rapide. Quatre modes de déplacement sont proposés en fonction de la distance à parcourir : la marche, le vélo, les transports en commun et le covoiturage. « Une fois le diagnostic réalisé par la plateforme Optimix, chaque salarié connaît son propre mode de transport à privilégier», précise Anne-Marie Jean, vice-présidente en charge de l’économie durable et de la transition écologique des entreprises. « Aujourd’hui cette plateforme intéresse de nombreuses entreprises. »

Une quarantaine d’entreprises supplémentaires

A l’aube de ses 90 ans, l’usine Carambar & Co de Strasbourg, en pleine transition industrielle, va utiliser ce nouveau dispositif à partir de la rentrée prochaine. « Nous allons essayer d’ancrer de nouveaux modes de transport dans l’esprit de nos salariés. Le fait de le démarrer à la rentrée nous permettra d’entrer dans une dynamique de renouveau et de changement des pratiques », annonce Justine Allonas, responsable RH chez Carambar & Co. Depuis 2015, 80 entreprises ont déjà utilisé la 1^ère version d’Optimix. Avec cette nouvelle version, l’Eurométropole espère toucher une quarantaine d’entreprises pour cette première année de lancement.

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