600 emplois français menacés par Michelin

29 novembre 2023 à 9h14 - Modifié : 30 novembre 2023 à 7h39 par Maud Karst

La direction annonce une provision de 425 millions d’euros pour venir en aide aux salariés concernés

Crédit : Facebook / Robert Meyer

Le célèbre fabricant de pneus français, Michelin a annoncé la fermeture progressive de plus de 1 500 postes dans trois de ses sites en Allemagne.

Les sites de Trèves, Hombourg et Karlsruhe sont concernés par ces suppressions qui vont s’étaler jusqu’en 2025 comme l’a annoncé l’entreprise dans un communiqué. Les raisons de cette décision drastique ? Le groupe a rappelé : "Un contexte de pression concurrentielle croissante et d'augmentation des coûts de fabrication et de fonctionnement en Allemagne", selon des propos recueillis par l'AFP. De plus, les répercussions des récentes crises sanitaires et géopolitiques sur le prix de l’énergie ont été évoquées. Dans un communiqué, le fabricant déclare que : "Cette décision est liée à la concurrence croissante des pneus poids lourds à bas prix et à une dégradation de la compétitivité de nos activités allemandes à destination de nos marchés européens et à l'export".


Des centaines de postes de travailleurs français supprimés 


L’usine spécialisée dans “la production de pneus pour poids  lourds et de produits semi-finis” de Hombourg, se voit perdre plus de 800 postes dont 30% sont occupés par des travailleurs frontaliers français. De plus, l'entreprise a décidé de délocaliser son centre de service client, situé à Karlsruhe, vers la Pologne. En tout, ce sont 1 532 employés qui devraient perdre leur emploi, sur les 5 000 qui travaillent pour le groupe en Allemagne. 600 de ces suppressions concernent des emplois frontaliers.  Pour les syndicats, "la coupe prévue est injustifiée", déclare le syndicat IG-BCE à l'AFP, avant d’ajouter : "Michelin veut seulement maximiser son profit, et laisse tomber des employés hautement engagés et qualifiés".L'heure est venue désormais d'établir des plans d'accompagnement social pour les employés dont les postes ont été supprimés.