Les Alsaciens du Panthéon

Publié : 1er décembre 2021 à 16h11 - Modifié : 1er décembre 2021 à 16h15 par Sebastien Ruffet

Crédit : Par Velual — Own work, CC BY 3.0

Alors que Joséphine Baker est la dernière à entrer au Panthéon, savez vous quels Alsaciens y sont déjà présents ? Et pourquoi ?

Marc et Victor Schoelcher.


Marc Schoelcher est né à Fessenheim (Haut-Rhin) le 26 avril 1766. Son métier, c’est la porcelaine. S’il est au Panthéon, c’est pour respecter la dernière volonté de son fils, Victor, qui souhaitait être inhumé près de son père. Victor Schoelcher est lui né le 22 juillet 1804 à Paris, et il commence par des études et un coup de main dans l’entreprise de Marc. En 1828, il est envoyé au Mexique pour trouver de nouveaux clients, et c’est là qu’il va découvrir et prendre conscience de l’horreur de l’esclavagisme, ce qui deviendra le grand combat de sa vie. Devenu homme politique (il revend la fabrique de son père en 1832), il fera passer la loi sur l’abolition de l’esclavage le 27 avril 1848.


Depuis 1888, la commune de Case-Navire en Martinique a pris le nom de Schoelcher. Partout en France métropolitaine et outre-mer des rues, collèges, lycées portent aussi son nom. Fessenheim a inauguré en 2015 un musée qui retrace sa vie et son combat.


Alexandre-Antoine Hureau


Le Baron de de Sénarmont est né à Strasbourg, le 21 avril 1769. Après avoir fait toutes ses gammes dans différentes écoles militaires, ses faits d’armes ont séduit jusqu’à Napoléon lui-même qui le nomme Général dans sa Grande Armée. Hureau s’illustre notamment en participant habilement aux batailles de Fleurus, Montebello, Iena, et plus encore de Friedland (14 juin 1807), où il démontre la capacité tactique d’une batterie d’artillerie en causant de lourdes pertes à l’armée russe. Cette brillante victoire française mettra un terme à deux ans de conflit. Les historiens considèrent ce succès comme l’un des plus éclatants, et Alexandre-Antoine Hureau n’y est pas étranger.


Frédéric Henri Walther


Frédéric Henri Walther naît à Obenheim (Bas-Rhin) le 20 août 1761. Ce cavalier de haut vol entre dans l’armée à l’âge de 20 ans, pour y mener une carrière de 30 ans ! Il est associé à plusieurs grandes batailles napoléonienne, comme Austerlitz, Wagram ou Hanau. Plusieurs fois blessés gravement (une balle lui a traversé la poitrine, six coups de sabre…), Walther s’est toujours relevé pour servir Napoléon, qu’il protège lui-même lors de la bataille d’Essling. Il semblerait que certains le surnommait « le balafré » du fait de ses nombreuses blessures. Un général de cavalerie qui était en première ligne, avec ses hommes, et dont la mort, le 24 novembre 1813 (à Kusel, dans la Sarre), a touché Napoléon lui-même, qui a fait inscrire son nom sur l’Arc de Triomphe, au même titre que Alexandre-Antoine Hureau.