Andrey Santos, pépite do Brasil
11 avril 2024 à 12h16 - Modifié : 12 avril 2024 à 8h48 par Sébastien RUFFET
Il a rapidement conquis le cœur des supporters du Racing Club de Strasbourg. Avec maturité et maîtrise technique, le milieu brésilien Andrey Santos s'est vite acclimaté du haut de ses 19 ans. Son coach Patrick Vieira ne tarit pas d'éloges.
Le 1er février 2024, le Racing Club de Strasbourg annonçait le prêt d'un jeune brésilien de 19 ans plutôt anonyme pour le commun des mortels, même s'il avait déjà tapé dans l'oeil de nombreux recruteurs. Dix ans au Vasco de Gama au Brésil avant d'être recruté par Chelsea - comme toute une autre cohorte de joueurs - puis prêté à Nottingham Forest : difficile pour Andrey Nascimento do Santos de vraiment se faire remarquer. International dans toutes les catégories de jeunes, capitaine de l'équipe olympique, Andrey Santos avait besoin de jouer, quitte à tenter une aventure de dernière minute en Alsace. "Je suis très content d'être ici et de pouvoir aider l'équipe. Le plus important, c'est de pouvoir donner de la continuité. J'étais en sélection quand j'ai appris ça, donc j'ai suivi les matchs de là-bas. Il me fallait plus de temps de jeu, et c'est ce que j'ai eu ici."
Depuis son intronisation, Andrey Santos apporte une touche de technique et de sérénité au milieu strasbourgeois, dans la lignée de ce que lui demande Patrick Vieira, "l'un des plus grands milieux défensifs du monde, une référence pour moi. Il me demande d'être assez simple dans mon jeu, pour que les ballons arrivent plus facilement auprès de nos attaquants".
"Je me sens à la maison"
Le jeune brésilien, décrit comme quelqu'un de très carré, attend de son passage en Ligue 1 de gagner en expérience. "C'est une ligue très difficile, ce sera très bénéfique pour moi et ma carrière", poursuit un Andrey Santos agréablement surpris à son arrivée à Strasbourg : "Le groupe, le club, je me sens à la maison. J'ai pu prendre mes marques rapidement grâce à l'accueil qu'ils m'ont réservé." Pour être encore plus dans les échanges, le Brésilien a vite entamé des cours de français - pas encore suffisant toutefois pour tenir sa première conférence de presse (comme l'a fait Alaa Bellaarouche la semaine dernière). "Mais sur le terrain on parle tous la même langue !"
Les premiers pas d'Andrey Santos dans le football vont se faire au sein du prestigieux Vasco de Gama, club qu'il fréquentera de 7 à 17 ans. Lui, fan de Neymar, se voyait pourtant plutôt défenseur, au grand dam de sa famille. "J'ai toujours suivi ce que le coach me disait, et petit à petit je suis passé milieu défensif. Je dois beaucoup à Vasco, on a fait une montée en première division." Parmi les modèles, hormis Neymar qui ne joue pas au même poste, Santos cite Bruno Guimaraes, Casemiro ou encore Rodri, qui présentent des caractéristiques assez semblables au jeune strasbourgeois : athlétiques, mais avec pas mal de qualité technique.
Brésilien et fier de l'être
Pur produit brésilien dans un monde du football qui devient de plus en plus uniformisé, Andrey Santos revendique sa fierté d'être brésilien "et de pouvoir défendre les couleurs du Brésil. Les joueurs brésiliens ont une qualité incroyable, ils naissent avec ce talent. J'ai aussi des qualités, techniques certes, peut-être plus simple que Neymar ou Angêlo, mais je me rattrape sur d'autres aspects du Joga Bonito que vous aimez évoquer." On a tous en tête le coup du sombrero, contrôle de la tête, frappe enchaînée sur la pelouse de Nantes le 16 mars dernier.
Les questions, dans les prochaines semaines, vont tourner autour d'une prolongation de son prêt du côté de la Meinau. Patrck Vieira, le coach de Strasbourg, apprécie le profil d'un joueur "avec beaucoup de maturité, avec qui on a aucun souci sur l'exigence, sur le respect des horaires, le respect des coéquipiers, le respect du plan de jeu". Et si Andrey Santos se révélait enfin à l'Europe du football depuis la pelouse de la Meinau ?