Des dégradations à Strasbourg après l'annonce du 49.3

C'était redouté par les organisations syndicales elles-mêmes. Leur capacité à encadrer le mouvement de grogne atteint ses limites, avec une colère qui s'est exprimée "physiquement" hier soir un peu partout en France, comme à Strasbourg. Interrogé sur Europe 1 ce samedi matin, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez affirme que le gouvernement connaissait les risques : "On avait alerté le président de la République. Dans un courrier où on demandait à être reçu, nous évoquions noir sur blanc une situation explosive".

Quelques centaines de personnes se sont rassemblées et ont ainsi bloqué l'avenue des Vosges à renfort de fumigènes. Des vitrines ont été dégradées, comme celles des banques LCL ou Crédit Mutuel, et de nombreux tags ont été laissés sur du mobilier urbain ou des abri-bus. On pouvait y lire "La retraite à 60 ans" ou encore "49.3, coup d'état". Le Starbucks ou les Galeries Lafayette ont aussi été les victimes des manifestants, au grand dépit des employés, dont certains ont exprimé leur désarroi et leur incompréhension chez nos confrères de Stras TV (sur Instagram) : "Au final c'est moi qui nettoie. Mon patron, il s'est pas levé plus tôt, il est pas venu nettoyer. Ca a rien changé du tout. Ca n'a aucun impact. C'est juste ridicule, c'est une perte de temps. Il vaut mieux se lever et aller faire la grève plutôt que de peindre les fenêtres du Starbucks à 20h... Même pour eux, c'est pas positif." 

Ce samedi, de nouvelles manifestations sont prévues partout en France.