Des lycéens alsaciens à leur tour menacés
25 mars 2024 à 10h34 - Modifié : 26 mars 2024 à 9h22 par Sébastien RUFFET
Plusieurs lycées alsaciens ont dû être évacués ce matin après l'envoi de messages menaçants sur les messageries internes des établissements.
Comme récemment dans les Hauts-de-France et en région parisienne, plusieurs lycées alsaciens ont vu leur messagerie piratée. Les élèves ont ainsi reçu ce message menaçant, où l'expéditeur affirme que ce lundi 25 mars, il "fera exploser l'établissement tout entier", ajoutant qu'il avait mis "du C4 partout dans le lycée et dans les classes". Clairement islamiste, le message est un copié-collé de celui déjà envoyé la semaine dernière.
Selon les informations qui remontent, les lycées concernés sont le Lycée Kléber et René-Cassin de Strasbourg, Robert-Beltz de Soultz, Blaise-Pascal et Bartholdi de Colmar, Montaigne de Mulhouse, Amélie-Zurcher de Wittelsheim, mais aussi les lycées de Thann, Ingersheim, Bischwiller et le collège Marcel-Pagnol de Wittenheim. La liste continue de s'allonger à mesure que les parents remontent les informations, notamment sur les réseaux sociaux.
Dès ce matin à 7h40, le lycée Kléber de Strasbourg informait tous les élèves et leurs parents de la situation : "Le compte MBN de plusieurs élèves a été piraté et utilisé cette nuit pour un envoi de deux messages à caractère raciste et terroriste et une alerte à la bombe pour ce lundi 25 mars 2024. Une équipe de police a travaillé toute la nuit avec l'aide d'un chien détecteur d'explosifs et est en voie de sécuriser l'ensemble des bâtiments de l'établissement. Par ailleurs, des équipes de police assurent une présence devant l'établissement." Seuls les personnels ont été invités à se rendre au lycée suite à ces messages.
Un "contre message" anti-musulmans
Par ailleurs, un autre message, diamétralement opposé, a aussi été reçu par certains élèves, faisant état d'une action qui serait menée par "La FranceDavant" (sic), annonçant "un massacre" d'arabes et de musulmans, toujours au sein du lycée Kléber. "Nous agissons de manière extrême pour défendre nos idées", indique le message, affirmant même que si la police essaye d'intervenir, "nous ouvrirons le feu".
Dans un contaxte hautement tendu après l'attentat de Moscou et le passage en France du plan Vigipirate au niveau "urgence attentat", toutes les menaces sont prises au sérieux, même si dans de telles situations, la tentation est grande pour certains de faire planer une menace fantôme.
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