Des plantes lumineuses en guise de lampadaires
16 octobre 2024 à 6h00 - Modifié : 17 octobre 2024 à 7h31 par Julia Clementz
L’entreprise alsacienne Woodlight a présenté son premier prototype de plantes bioluminescentes, le premier en Europe. L’objectif est de remplacer une partie de l’éclairage public par ces plantes lumineuses, ce qui permettrait de faire des économies et d’apporter de la verdure dans les villes.
Remplacer les lampadaires par des plantes lumineuses. C’est l’objectif de l’entreprise alsacienne de biotechnologie Woodlight. Elle travaille depuis plusieurs années sur des plantes bioluminescentes, qui brillent dans le noir grâce à un activateur. « On fait un transfert de capacité que l’on retrouve dans la nature, comme pour les lucioles ou vers luisants. C’est cette capacité qu’ils ont de faire de la lumière, c’est une réaction entre deux molécules qu’ils ont en eux », vulgarise Rose-Marie Auclair, co-fondatrice de Woodlight.
Une plante révolutionnaire
Rose-Marie Auclair a lancé Woodlight avec son conjoint, Ghislain. Lors d’un voyage aux Etats-Unis, ils ont été frappés par la bétonisation et le manque de verdure en ville. C’est là qu’ils ont eu l’idée de créé une lampe bioluminescente. Dans un premier temps pour ramener du végétal en ville, mais également pour faire des économies d’énergie. « Entre 15 et 19% de la consommation totale d’énergie est utilisée pour l’éclairage urbain, ce qui représente en France 1,5 milliards d’euros par an. Si on remplaçait un lampadaire sur dix par une plante, on économiserait 150 millions d’euros par an », lance Rose-Marie Auclair.
Plusieurs villes seraient intéressées par cette plante bioluminescente pour l’éclairage public, comme Illkirch, Haguenau, Mulhouse ou encore Strasbourg. Pour l’instant, rien n’est encore fait ni acté. Il ne s’agit pour l’instant que d’un prototype de lampes bioluminescentes sur une variété de tabac, une deuxième version autonome doit voir le jour en 2025. Woodlight a d’ailleurs lancé un appel à partenaires.