Labonal fête ses 100 ans lors de portes ouvertes

« Dans l’univers du textile, dans le contexte actuel, 100 ans c’est une étape importante pour l’entreprise, les consommateurs et le personnel », explique Dominique Malfait, directeur de Labonal. Le fabricant alsacien de chaussettes compte aujourd’hui 80 salariés et a investi 750 000 euros dans du matériel industriel en 2023. Le « Made in Alsace » n’est pas mort ! Pour fêter son 100^ème anniversaire, une vente au déballage, des portes ouvertes et des animations sont prévues du jeudi 29 février au dimanche 3 mars sur le site historique de Dambach-la-Ville. Et puisque Labonal revendique son côté local, la maison alsacienne 100% en Lego de Fanabriques sera exposée (presque en intégralité) dans le magasin d’usine.

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Dominique Malfait, vous êtes le directeur de Labonal à Dambach-la-Ville. L’entreprise fête ses 100 ans mais a-t-elle toujours des projets ?

On n’a jamais eu autant de projets ! Un des projets importants pour les années à venir c’est l’ouverture de l’entreprise au public. Puisqu’on s’est rendu compte qu’il y avait une grande appétence pour découvrir l’entreprise, « derrière les murs » de l’entreprise, comment on fabrique une paire de chaussettes. Parce que tout le monde consomme des chaussettes mais personne ne sait comment on les fabrique. On a démarré ce tourisme industriel et on veut le professionnaliser. On fait régulièrement des portes ouvertes, comme ce week-end. Les gens vont pouvoir voir les machines tourner, le personnel travailler. 

Vous restez une entreprise très locale, bien implantée dans le centre-Alsace…

On est une entreprise très locale en effet. Le personnel vient d’un rayon d’environ 10km. Même si en 1924 les salariés habitaient principalement le village ! On a une démarche aussi très locale : on veut acheter et vendre au plus proche, aux Alsaciens. On est très ancré local.

On fabriquera beaucoup plus en local, avec des produits de valeur, des produits durables. On n’achètera plus de la chaussette jetable

Labonal est connu aujourd’hui grâce à plusieurs marques ?

On a trois marques qui sont distribuées sur un plan national. La marque Labonal qui est la marque iconique, avec une gamme importante qui est distribuée dans le « circuit sélectif » (détaillants de grands magasins et enseigne comme Monoprix). On a la marque La Frenchie qui est une marque plus populaire, ouverte au grand public, c’est la chaussette honnête, du « Made in France » à la portée de tous, et qui est distribuée dans tous les circuits dans la grande distribution. Et on a la dernière née qui est la marque Pulse, qui est une marque de sport technique avec des produits très pointus. 

Et comment sera Labonal dans 100 ans ?

Je pense que les tendances seront réinversées par rapport à ce qu’on a connu dans les trente dernières années. On fabriquera beaucoup plus en local, avec des produits de valeur, des produits durables. On n’achètera plus de la chaussette jetable comme on peut le faire aujourd’hui et des chaussettes qui viennent de l’autre bout de la planète. On aura une dimension environnementale beaucoup plus forte. C’est déjà ce qu’on essaye de faire et on oeuvre dans ce sens depuis des années.