Le retour des cabines téléphoniques à Strasbourg ?

Publié : 16 avril 2024 à 9h40 - Modifié : 17 avril 2024 à 8h13 par Jade Poncet

Des cabines téléphoniques pourraient bientôt réapparaître
Des cabines téléphoniques pourraient bientôt réapparaître
Crédit : Photo d'archives Sipa/POUZET

La coopérative Commown s’associe à Télécoop pour promouvoir le retour des cabines téléphoniques en France. Strasbourg sera la ville test avant d’étendre le projet.

L’opérateur Télécoop a rejoint la coopérative Commown pour lancer un tout nouveau projet. Les deux associés œuvrant pour la sobriété technologique et l’obsolescence des appareils électroniques prévoient un retour des cabines téléphoniques en France. Ils veulent déconnecter les nouvelles générations des écrans et pour cela, des cabines « nouvelle génération » pourraient être la solution. Basée à Strasbourg, la coopérative prévoit un essai dans la capitale européenne, d’ici 2025. 

Une première expérimentation

Le retour fait parler depuis que la coopérative l’a annoncé sur les réseaux sociaux. Les nouvelles cabines téléphoniques seront digitales et solidaires, loin des cabines vintages que la France a pu connaître. « L’idée c’est de proposer des nouveaux usages », affirme Adrien Montagut, le cofondateur de Commown. Pour l’instant, aucun lieu n’est défini pour l’expérimentation. La cabine pourrait être installée à la sortie d’un établissement scolaire pour contrôler et retarder le moment où les parents achètent un smartphone à leurs enfants ou encore dans un quartier, choisi par la ville, pour pallier la précarité numérique. La coopérative souhaite entamer les discussions avec la mairie strasbourgeoise, en lien avec l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), qui pourrait financer une étude de faisabilité.

Quels avantages ?

Solidaire, le projet souhaite remplir plusieurs objectifs, comme celui de lutter contre la précarité. Pour se faire, les cabines seront accessibles gratuitement pour consulter des sites internet ou encore contacter ses proches. « C’est une façon d’avoir toujours la capacité de communiquer, mais de mettre à distance les écrans », explique Marion Graeffly, cofondatrice de l’opérateur coopératif Télécoop. Le projet permettrait aussi un retour aux communications d’antan puisque les cabines seraient reliées aux réseaux en cuivre de la ville pour continuer de fonctionner en cas de catastrophe climatique.

Lancé en « open-source », le grand public pourra accéder aux plans dès qu’ils seront établis puisqu’ils seront publiés sur Internet. Une cabine éphémère sera également mise en place pendant la semaine européenne du numérique responsable à Strasbourg, du 17 au 22 juin 2024.