Muttersholtz et Sélestat : les enfants à fond pour le défi vélo

24 mai 2024 à 13h54 - Modifié : 27 mai 2024 à 7h35 par Celine Rinckel

Le mobigoutte devant l'école primaire de Muttersholtz
Le mobigoutte devant l'école primaire de Muttersholtz
Crédit : Top Music - CR

Jusqu’à la fin du mois de mai, le Défi « J’y vais ! » est proposé dans toute l’Alsace pour les petits et les grands cyclistes. Nous avons rencontré des enfants à Muttersholtz et à Sélestat qui changeront certainement leurs habitudes de déplacement même au-delà du défi.

C’est un drôle d’engin qui circule ces jours-ci à Muttersholtz : un vélobus. Il s’appelle en réalité « Mobigoutte » et a été prêté à la commune par l’association des Gouttes d’eau du Val d’Argent. La municipalité de Muttersholtz avait par ailleurs versé une subvention à cette association lors de l’acquisition du vélo à neuf places, fabriqué à Nantes (pour un coût total de 20 000 euros). Car c’est bien d’un « transport en commun » qu’il s’agit, mais sans pollution ! A Muttersholtz, pendant quinze jours, plusieurs circuits de ramassage scolaire ont été proposés aux enfants pour venir à l’école autrement. Dans la commune, les mobilités douces sont pourtant déjà bien encrées. Céline, maîtresse des CE1-CE2, nous confie que sur les 145 enfants de l’école élémentaire, au moins 120 viennent à vélo, à pied ou en trottinette. 

Une arrivée à l’école comme une star

Ce matin-là, Damien, papa d’une petite fille de 9 ans, était le chauffeur. Le mobigoutte a récupéré les premiers enfants à 7h35 rue de Reiskirchen à Muttersholtz, puis rue des écureuils et rue des castors. Le vélobus est à assistance électrique, grâce à des panneaux solaires et un chargeur, mais les coups de pédale des enfants ont bien aidé Damien. A 8h, les huit enfants ont été déposés devant la grille de l’école (avec cartable et sac de piscine !). Le vélobus viendra les récupérer à 16h. Et les adultes aussi ont voulu tester ! Ainsi le conseil municipal de Muttersholtz a profité samedi dernier du Mobigoutte pour faire une visite de travail autour des mares du ban communal.

Ecoutez le témoignage de Damien, papa et conducteur du vélobus

Papa d’une fille de 9 ans qui est à l’école primaire. Elle a adoré ! Si elle pouvait le faire tous les jours, elle le referait tous les jours ! Et là - comme chauffeur - pour tester ce mobigoutte et emmener les enfants à l’école. C’est beaucoup plus sympa avec les camarades ! C’est un véhicule avec huit places pour les enfants, plus le chauffeur, et avec une petite assistance électrique quand même ! Mine de rien la bête fait son poids. Les enfants ont le droit de participer à pédaler pour arriver à l’école, tous ensemble et avec la bonne humeur. On a dû aller dans le village récupérer plusieurs enfants. On a fait 2-3 arrêts et ensuite on est allé à l’école. C’est un test, on est à la 2ème semaine. Je pense que c’est satisfaisant, les enfants sont contents et les parents aussi.

Un chauffeur et un ou plusieurs parents accompagnent le vélobus de Muttersholtz. / @Top Music - CR

En ville aussi on pédale

Le Défi « J’y vais ! » concerne des dizaines d’écoles dans le Grand Est. A Sélestat, l’école élémentaire Sainte-Foy est arrivée à la 8ème place en 2023 (sur 113 écoles du Grand Est) avec un taux de participation des enfants de 62% (majoritairement à pieds avec 1 565 participations au total, puis à vélo avec 374 participations et à trottinette avec 196 participations en 15 jours de défi). Pour la directrice de l’école, Mme Sohler, de nombreux enfants continueront à utiliser un moyen de transport doux après le défi. Ces 15 jours permettent aussi de « faire du sport et donc d’être plus en forme, de protéger la planète, de sensibiliser les familles à avoir de bonnes pratiques ». La directrice de l’école vient elle-même à vélo quand il fait beau et sinon en TIS ou en covoiturage. Montrer l’exemple est important pour les enseignants de l’école Sainte-Foy de Sélestat. Ils ont aussi bénéficié d’interventions de la sécurité routière et début juin une auto-école abordera avec toutes les classes la sécurité piéton, vélo et même l’attitude à avoir en voiture. 

Ecoutez Hanaé, élève de CM2, qui participe au défi et motive ses camarades

Quand on fait du vélo, c’est important d’avoir un casque pour se protéger des accidents, et c’est aussi important d’avoir des freins réglés pour pouvoir bien s’arrêter et souvent quand tu roules et qu’il fait un peu sombre, c’est important de mettre un gilet jaune pour que les voitures nous voient. C’est plus rapide et c’est plus amusant que d’être dans une voiture. Je viens à l’école avec ma soeur et mon frère qui sont dans la même école que moi. Pour les classes de CM2, on a fait une activité pour apprendre les panneaux et pour faire du vélo. J’ai trouvé cette animation géniale pour pouvoir circuler partout sans danger, sans avoir peur de se faire mal. Ça nous a fait progresser. Et dans ma classe il y en avait qui ne savaient pas faire de vélo et ils ont pu apprendre en peu de temps. 

L'abri à vélo est plein à l'école Sainte-Foy de Sélestat. / @Top Music - CR

 

Inspiré du challenge « Au boulot à vélo », le challenge « À l’école à vélo » revient pour la 7ème année dans les écoles de l’Eurométropole de Strasbourg entre le 10 et le 14 juin 2024.