Strasbourg lutte contre l’affluence des chats errants
28 avril 2022 à 16h38 - Modifié : 28 avril 2022 à 16h46 par Julia Clementz
La Ville de Strasbourg vient de lancer le dispositif "chats libres" afin de réduire le nombre de chats errants et d’améliorer leur confort. Le principe est simple : les chats sont capturés, stérilisés et identifiés. Une première campagne, en partenariat avec l’association Cat’ Mon Doux, a été lancée le 19 avril à la Robertsau et durera jusqu’au 5 mai prochain.
À Strasbourg, des milliers de chats errants se cachent dans les cimetières, les jardins ou encore les friches. "Un couple de deux chats peut faire jusqu’à trois portées de quatre chats minimums par an", affirme Corinne Weissenburger, présidente de l’association Cat’Mon Doux. Face à la propagation de ces boules de poils, la ville n’a pas eu d’autre choix que d’agir avec son dispositif "chats libres". Car non seulement les chats errants vivent dans de mauvaises conditions, mais la cohabitation est difficile. "Ça pose des problèmes sanitaires, des problèmes avec la population mais aussi avec la faune locale. Ils chassent les oiseaux, il y a beaucoup d'associations d’ornithologues qui se plaignent des chats errants", dit Charlie Lefèvre, responsable adjoint à la fourrière animale de Strasbourg.
Un dispositif respectueux de l’animal
Pour mettre en place "chats libres", la Sacpa de l’Eurométropole, fourrière animale, fournit des "cages trappes" à l’association Cat’ Mon doux. Les bénévoles prennent ensuite le relais pour capturer les chats. "Chaque soir, on installe une cage à un endroit stratégique et on revient le lendemain pour voir si un chat a été attrapé", dit Corinne Weissenburger. Après la capture, les chats sont amenés à un vétérinaire pour être identifiés et stérilisés. Avant de les relâcher, l’association Cat’Mon Doux a à cœur de les garder en observation, deux jours pour les mâles et plusieurs semaines pour les femelles. "C’est vraiment important pour le bien-être des chats et pour être sûr qu’il n’y a pas de complications", explique Corinne Weissenburger.
Suite à ce dispositif, les chats errants deviennent « chats libres ». Selon leur caractères et besoins, ils sont soit relâchés soit placés en famille d’accueil.
24 chatipis attendent leurs futurs locataires
Pour les plus intrépides qui souhaitent garder leur liberté, la ville a élargi le dispositif avec les "chapitis". Ces abris en bois de deux étages, entièrement conçus pour les besoins de l’animal, peuvent accueillir trois à quatre chats. De l’eau, de la nourriture ou encore des couvertures peuvent être déposées par les bénévoles. Au total, 24 "chapitis" vont être fabriqués et déployés à Strasbourg dans les mois prochains.