Mieux connaître les tiques pour ne plus les craindre
21 mai 2019 à 8h00 - Modifié : 10 mai 2021 à 10h50 par Céline Rinckel
La tique : l’ennemi numéro 1 quand on part en randonnée en forêt ou que l’on pratique un sport nature. Des professionnels - dans le milieu scolaire, périscolaire, associatif et sportif - ont été formés à Sélestat sur la prévention des tiques.
Ils sont prof de sport, directeur de périscolaire, responsables chez les Scouts, infirmier scolaire, responsable environnement à l’Ecomusée : tous ont participé à une journée de prévention sur les tiques. Cette journée s’est déroulée à Sélestat. L’Alsace est une région particulièrement exposée aux morsures de tiques. Plus ou moins tout le monde s’est déjà fait "piquer" par une tique. La bébête fait peur car elle peut être porteuse de la borréliose de Lyme et avoir de graves conséquences pour la santé. Tous ces professionnels ont été formés grâce au programme CiTIQUE (les "citoyens de la tique") qui est un projet participatif qui vise à améliorer la prévention et à mieux connaître les tiques et les maladies qu’elles transmettent. "Mieux connaître pour ne plus les craindre", précise Irène Carravieri, animatrice du réseau CiTIQUE.
Tant de questions sur les tiques
Les questions des professionnels étaient nombreuses dès le début de la formation : comment gérer les séjours en pleine nature avec des enfants ? Comment continuer à pratiquer des sports nature ? Que dire aux parents qui craignent d’inscrire leur enfant lors d’une sortie en forêt ? Y a-t-il un vaccin anti-tique ? Existe-t-il des nids de tiques ?
Les formateurs de la CiTIQUE ont tenté de répondre à leurs interrogations, comme Irène Carravieri, animatrice du réseau CiTIQUE, nous le précise :
Au sujet de la prévention
On sépare les moments de prévention en trois parties : donc avant il faut se couvrir, éventuellement il y a la possibilité d’utiliser des répulsifs. Une fois qu’on est en balade, bien se regarder, s’il y a des tiques qui se baladent sur nous, éviter de marcher dans des lieux où l’on sait qu’il y a plus de tiques, notamment les herbes hautes. Et puis après c’est vraiment très important de se regarder, s’inspecter (les plis du corps, les aisselles, le nombril, etc.)
Au sujet des bons gestes
Il faut mettre les pantalons dans les chaussettes. Nous on conseille aussi de mettre les t-shirts dans les pantalons, parce que souvent on met les chaussettes dans les pantalons et puis on oublie la taille et puis on a des tiques au niveau de la taille. Et notamment des vêtements de couleur claire parce qu’on les voit mieux. Si je suis habillée en noir et que j’ai un tique, je ne la vois pas : donc il y a plus de risques d’être piqué.
"Il y a un vaccin contre l'ENCEPHALITE A TIQUE, pas la maladie de Lyme. Pour la maladie de Lyme, il n'existe pas de vaccin", précise Irène Carravieri.
Le projet CiTIQUE est participatif et permet ainsi à tout le monde d’envoyer ses tiques et de signaler des piqûres. "30% des piqures signalées sont dans des parcs urbains ou dans les propres jardins", indique Irène Carravieri.
Encore un petit conseil : toujours avoir un tire-tique sur soi, à la maison ou lors des balades !
D’autres formations sur la prévention des tiques auront lieu dans la Région Grand Est à Epinal, Metz, Reims et Saint Dizier. Les formations sont gratuites. Pour s’inscrire : http://grand-est.drdjscs.gouv.fr/spip.php?article2849
Pour tout savoir sur le programme CiTIQUE : https://www.citique.fr