Les IS s'ouvrent sur un vent de fraîcheur

18 mai 2018 à 22h51 - Modifié : 10 mai 2021 à 10h39 par Sebastien Ruffet

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Wallis Vitis s'est parfois montrée renversante.

Wallis Vitis n'a pas réussi à passer le premier tour des qualifications des Internationaux de Strasbourg. Mais la joueuse du TC Strasbourg (-2/6) a montré ses qualités, sur le terrain et (surtout) en conférence de presse. Grands sourires, juste après un petit selfie de circonstance.

Wallis, tu disais qu'il ne fallait pas se laisser bouffer par les événements... 

Je n'ai pas particulièrement bien dormi et j'étais un peu stressée ce matin. C'est à la fois bon signe et mauvais signe, parce que ça veut dire que je ne vais pas entrer totalement sereine sur le court, mais bon signe parce que j'en avais pas totalement rien à faire et que je voulais faire un bon match.

Et justement, est-ce que tu as le sentiment d'avoir livré un bon match ? 

Non ! Parce que ce qui me caractérise depuis que j'ai repris le tennis, c'est que je ne passe pas à côté de mes matchs, et c'est la sensation que j'ai eue aujourd'hui. Le score ne reflète pas totalement ce que moi je ressens. 6-3 6-2, sur le papier, on se dit que c'est pas si ridicule, mais moi dans les faits je me dis que la nana elle m'a bien donné 3-4 jeux... Donc là, maintenant, je ne suis pas très satisfaite, mais dans quelques jours je me dirai que j'ai fait 3 et 2 à 260 (le classement de son adversaire, l'Ukrainienne Ganna Poznikhirenko), et je m'en satisferai ! (rires)

Qu'est-ce qu'on apprend dans un match comme ça ?

On apprend que tout ne se joue pas sur le niveau tennistique, mais beaucoup sur les à-côté. Sur une situation de match d'entraînement, sans pression, totalement relâchée, ça s'accroche. Là, ce qui m'a perdue, au-delà du fait qu'elle est sur-entraînée par rapport à moi, c'est le stress de l'événement, le fait de jouer à domicile mais sans être à domicile... Tous ces à-côté, elle les maîtrise parfaitement. Elle est habituée au circuit ITF, elle vit pour ça, les enjeux ne sont pas les mêmes, et moi je me suis laissée bouffer par ça. C'est là qu'il y a de la déception.

Je ne profite pas de l'hôtel [...] J'habite au Neudorf, je prends la voiture et je me mets au parking !

Quand j'ai gagné le premier point du match, quand j'ai vu la structure du jeu, je me suis dit, bon, je ne suis pas prise de vitesse, elle joue pas trop vite, son rebond ne me dérange pas, et finalement ça a duré 5-6 échanges et elle a craqué avant moi. C'est pas que j'y ai cru à 15-0, mais je me suis dit que j'allais pas prendre que des patates, que ça se joue. Après, elle a changé son jeu, elle a pris la balle extrêmement tôt, et elle m'a un peu étouffée. Elle a une excellente présence.

Cela restera un grand souvenir ?

Bien sûr, ça restera un grand et beau souvenir... On se sent privilégiée, on se sent un peu princesse ! Bon j'ai l'accréditation comité du TCS mais c'est pas pareil ! (rire) Et j'utilise pas tous les privilèges : je vais pas à l'hôtel, je prends pas la navette, j'habite Neudorf, je prends la voiture et je me mets au parking ! (rires)

Un mot du choix de la tenue... 

Ah ça m'a occupé une bonne partie de la journée d'hier et de la matinée, en témoigne les nombreux sms que j'ai envoyés ! Finalement, j'ai choisi cette robe, c'est un choix de coeur, parce qu'on me l'avait offerte à Noël et j'avais promis que si j'avais la wild-card aux IS je la porterais... Voilà pour la petite histoire. En tout cas merci à vous pour toute votre attention !