Après l'agression d'une étudiante, Marlène Schiappa en visite à Strasbourg
Publié : 23 septembre 2020 à 17h43 - Modifié : 10 mai 2021 à 11h03 par Rédaction
Marlène Schiappa, la ministre déléguée à la Citoyenneté était en déplacement ce matin à Strasbourg, après l’agression d’une jeune femme de 22 ans dans la rue, en raison de sa tenue vestimentaire. La ministre a annoncé le recrutement d’un intervenant social pour accompagner les victimes du harcèlement de rue lors du dépôt de plainte.
La Ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa s'est rendue ce matin à Strasbourg, cinq jours après l'agression de l'étudiante Elisabeth, âgée de 22 ans. Elle a été agressée vendredi dernier quai des Alpes à Strasbourg, par trois hommes qui lui reprochaient de porter une jupe. Selon la jeune femme, une quinzaine de personnes auraient assisté à la scène sans bouger, ni lui porter secours. Les outrages sexistes seraient en recrudescence depuis le début de l'année dans le Bas-Rhin.
Marlène Schiappa a visité le commissariat central de Strasbourg, et a échangé avec les représentants des forces de l’ordre sur la prise de plaintes des victimes de violences sexistes et sexuelles. Elle s'est également entretenue avec Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg et Josiane Chevalier, préfète du Bas-Rhin, au sujet de la prise en charge des femmes victimes de violences.
Pour renforcer l’accompagnement des victimes, la ministre Marlène Schiappa a annoncé qu'un intervenant social sera recruté au commissariat de Strasbourg. Il viendra compléter le travail des forces de l’ordre. Au delà de la prise de plainte, l’intervenant social permettra de faire le lien avec les associations et accompagnera les victimes face au traumatisme. Au total, 80 intervenants sociaux seront recrutés sur tout le territoire.
Depuis la mise en place de la loi du 3 août 2018 relative au harcèlement de rue, les forces de l’ordre ont enregistré plus de 1800 verbalisations, dont 27 dans le Bas-Rhin. Malgré la verbalisation du harcèlement de rue, de nombreux incidents restent impunis : l’objectif est de doubler ce nombre de verbalisations dans l'année à venir.