L'Industrie Magnifique à Strasbourg, Vivialys & L'Ososphère : le Cosmos district, un village en apesanteur
1er juin 2021 à 20h30 - Modifié : 8 novembre 2021 à 12h13 par Anne-Sophie Martin
Dans cette vidéo, le promoteur Vivialys et L’Ososphère se sont associés pour présenter le Cosmos District, une méga installation faite de conteneurs, d’échafaudages, d’une navette spatiale Almaz, des exemples d’habitats conçus pour la Lune ou pour Mars, d'œuvres d'art à visiter, le tout exposé du 3 au 13 juin sur la place du château à Strasbourg, à l’occasion de L’Industrie Magnifique.
Sur ce projet "Le Cosmos District", interviews en vidéo de Thierry Danet, directeur de L’Ososphère et d’Anne Wintenberger, présidente de Vivialys.
À quoi va ressembler ce Cosmos district ?
Le directeur de l'Ososphère Thierry Danet, nous en dit plus : "c’est un lieu dans la ville, un lieu qui est en même temps une œuvre, une œuvre à habiter, constituée d’un dispositif architectural intégrant des conteneurs et des architectures expérimentales à base d’échafaudages, de bâches, de dômes géodésiques. Toute une série de figures qui s’articulent autour de la manière dont on peut imaginer bâtir un morceau de ville dans un endroit hors de la Terre. Il y a aussi un habitat dit "Shee" développé par la filière du spatial avec l'ISU (International Space University) qui est un véritable programme de recherche sur un habitat hors de la Terre voire dans d’autres milieux extrêmes. (...)
Dans ce dispositif, les gens pourront circuler d’un espace à l’autre et voir un certain nombre d’œuvres des artistes sociétaires de L’Ososphère. Ils pourront aussi participer à toute une série de « labs » ou formes expérimentales qui produiront du contenu tout au long de la manifestation, ce qui fait que c’est aussi un moment de conversation sur la place publique. On est là pour se rencontrer, se parler et à partir de ces activations artistiques, définir des futurs possibles."
Certaines œuvres vont vous provoquer une expérience sensorielle.
"On va pouvoir expérimenter la sensation de marcher sur le sol de Mars. On va aussi avoir des œuvres interactives, voire en réalité virtuelle. Tout ce panel est issu de technologies utilisées par des artistes pour donner à percevoir, à ressentir, avec toujours ce saut de la création artistique. On n’est pas dans une approche absolument scientifique ou documentaire, même si souvent ces artistes ont travaillé avec des scientifiques.
J’espère bien qu’en termes de sensations, il y aura une certaine apesanteur. Il y a notamment une œuvre où vous êtes en immersion dans un dispositif sonore dans lequel vous vous déplacez avec un casque. (...) Je pense que ça provoque une certaine apesanteur artistique."
Une figure monumentale sera l’invitée d’honneur de ce Cosmos District : la Lune exposée dans la nef de la cathédrale.
"La Lune représentée sous la forme d’une sphère de 7 mètres de diamètre, reconstituée à partir des photos de la NASA. Une œuvre de l’artiste Luke Jerram.
Dans ce contexte-là, elle provoquera des émotions très fortes. On sera invité à la contempler. Jamais on ne se sera approché aussi près de la Lune. La qualité des photos qui permettent de faire cette maquette sont précises et elles permettent d’avoir une sensation très troublante et émouvante de proximité avec cet astre qui est notre éternel voisin."
Vivialys et L'Ososphère ont travaillé avec l'ISU (International Space University à Illkirch) pour concevoir ce Cosmos District. Un véritable vaisseau spatial, ALMAZ est exposé. Il s'agit d'une capsule soviétique lancée 10 fois dans l'espace.
Un message envoyé à Thomas Pesquet
Thierry Danet précise : "nous envoyons des messages à Thomas Pesquet pour plusieurs raisons. S'il a quelque chose à nous partager de son expérience, notre média lab pourra recueillir ses propos. Nous sommes aussi en train de finaliser la possibilité d'intéragir depuis le Cosmos District sur l'ISS par le biais d'une œuvre qui met en contact les habitants du Cosmos District avec les habitants de l'ISS."
Anne Wintenberger conclut : "Ce Cosmos District, finalement, est assez représentatif de la manière dont on a travaillé. Les interrogations ont mené à des sensations. Finalement, qu’est-ce qui se passe ? qu’est-ce qu’on entend ? qu’est-ce qu’on voit ? quels matériaux ? qu’est-ce qu’on reçoit ? qu’est-ce qu’on perçoit de l’Univers dans lequel la Terre flotte ? C’est ça la question. Toutes ces œuvres sont de l’ordre du don, dans le sens où ces artistes n’ont pas cherché à se montrer mais ont cherché à nous montrer. Percevoir l’espace, le temps, qu’on ne perçoit pas dans notre quotidien et pourtant c’est la partie de notre univers qui est le plus présent, le ciel, percevoir ce qui se passe là-haut est un cadeau."