Racing : le match d'après

15 décembre 2018 à 10h13 - Modifié : 10 mai 2021 à 10h45 par Sebastien Ruffet

Les joueurs du RCSA porteront un maillot spécial pour l'occasion, dénué de tout sponsor / @TopMusic

La semaine a été très particulière pour les footballeurs strasbourgeois, avec deux jours à huis-clos derrière les grilles de la Meinau. Et un dénouement tragique qui a eu lieu à 300 mètres de la Meinau.


Thierry Laurey


Le contexte - "Il a fallu qu'on s'adapte mais pour nous c'était accessoire, il y avait des choses beaucoup plus graves. Quand il y a des choses aussi horribles à quelques mètres de chez toi ou du stade, c'est toujours "désarmant"... Tu peux pas faire grand chose. On a fait comme on a pu, en respectant certaines consignes de sécurité, ce qui nous avait été conseillé, et on essaiera de rendre la meilleure copie possible pour rendre hommage à ces gens." 


Jouer ou pas - "Oui il fallait jouer. Je suis partisan de ça. C'est une façon d'aller à l'encontre. Que le marché ait rouvert, c'est une bonne chose. Ça doit être un arrêt, mais limité. Il faut que tout le monde reparte de l'avant, c'est difficile, mais il faut avancer. Nous, c'est que du foot, mais on peut aussi imaginer qu'un mec comme ça débarque au stade un jour. Les garçons savent très bien que le club a tout fait pour les protéger. Il vaut toujours mieux prévoir les extrémités, plutôt que croire que ça va passer...  On préparait un match, et il faut qu'on joue pour évacuer tout ça. Cela permettra aux supporters de "passer à autre chose", de reprendre une vie normale."


Le match - "J'ose croire qu'on a pas besoin de ça pour être encore plus solidaires. On s'imagine toujours qu'on aurait pu être là. Les Rémois ont fait une entame de championnat vraiment intéressante. Il y a un point d'écart au classement, les deux équipes sont très près l'une de l'autre. Il y a une organisation très précise côté rémois. On va faire du mieux possible, mais ça va être coton. Je trouve que pour un promu, c'est une très, très bonne équipe."


Benjamin Corgnet


Le contexte - "Il a fallu vite se projeter sur le foot, même si dans ces situations là, c'est secondaire. Le principal, ça reste notre santé. On était un peu confinés, c'était un peu particulier. Il faut essayer de faire la part des choses. C'est surtout un sentiment étrange, c'est arrivé très près de chez nous... Chaque joueur est allé en ville la semaine dernière ou habite en ville. Le président (Marc Keller) est venu tout de suite le lendemain, on devait avoir la fête de Noël mercredi, mais c'était normal de l'annuler."


L'état d'esprit - "On en a parlé entre nous, de savoir comment chacun allait, avoir des nouvelles de tout le monde pour se rassurer. On connait tous l'importance qu'a le club pour les gens de cette ville. On sait l'importance qu'on a mais je ne sais pas si on a une "mission". L'essentiel c'est de penser aux victimes. Tous les Strasbourgeois ont été peinés cette semaine, ce marché de Noël c'est quelque chose de particulier. Quand on arrive à gagner, on sait que la semaine est un peu plus positive pour beaucoup de personnes... Alors sans doute que dans ce contexte une victoire ce serait encore différent, et ça donne une motivation supplémentaire."


Le match - "C'est une équipe très costaud, qui a fait un recrutement intelligent. On sait très bien que ça va être un match compliqué. La semaine dernière, sur les trois matchs (Rennes, PSG, Caen), on a montré de belles choses, il faudra montrer la même chose pour les mettre en danger. On va faire le maximum pour apporter un peu de bonheur dans cette semaine difficile."



                                                      Martin, Mothiba et Caci main dans la main avec le maillot spécial arboré à Reims ce samedi soir