Le monde du spectacle touché mais pas coulé

11 août 2020 à 8h34 - Modifié : 10 mai 2021 à 11h02 par Céline Rinckel

La pétition peut être signée par le grand public. / @SMA

Les concerts, les festivals et les spectacles sont particulièrement touchés par la crise du coronavirus. Cet été, les événements sont rares et en petit comité. Les artistes et le public se mobilisent pour sauver le monde du spectacle.


Dès le 15 août, le gouvernement autorisera des rassemblements de plus de 5 000 personnes mais avec certaines conditions sanitaires. Mais cela ne suffit pas aux associations et aux artistes qui veulent se faire entendre. Une lettre ouverte au gouvernement a été publiée par le SMA (syndicat des musiques actuelles) et a déjà été signée par plusieurs centaines d'artistes, de structures et de professionnels des musiques actuelles.


Pour Zone 51 à Sélestat (qui a organisé cet été des "apéros sonores"), "les interdictions de regroupements et mesures de distanciation nécessaires ont des conséquences évidentes et très concrètes pour l'ensemble de la filière du spectacle vivant, et par capillarité sur l'intégralité des entreprises culturelles reliées à cette filière. La filière des concerts de musiques dites actuelles présente quelques particularités ayant tendance à accentuer la crise évoquée : forte dépendance de la billetterie, faible niveau relatif de financement public, forte proportion de publics debout et en mouvement, habitudes de consommation plus volatiles, etc".



Pour Hiéro Colmar (qui a organisé cet été des "apéros du Natala" et des "Love boat"), les "concerts debout (sont) touchés, mais pas coulés ! (…) l'avenir proche de la diffusion de concerts debouts en salles est toujours aussi flou".


La mobilisation des artistes


L’artiste alsacien M.Pokora vient également de s’exprimer à ce sujet : "On a bien compris qu'on était la dernière roue du carrosse. Mais un peu de considération pour toutes celles et ceux à qui vous aimez être associés quand tout va bien ! Soit vous annoncez "Concerts possibles avec port du masque obligatoire jusqu'à tant de personnes", soit vous interdisez et, au moins, on sait à quoi s'en tenir et on passe à autre chose (…) la règle du siège d'écart est impossible à mettre en place quand les billets sont tous vendus depuis des mois".