Sélestat : la relaxe pour l'homme qui avait insulté le Premier Ministre
Publié : 5 octobre 2021 à 9h07 - Modifié : 8 novembre 2021 à 13h40 par Rédaction
Le Premier Ministre n'avait porté plainte contre son agresseur ( Wikimedia Commons )
Le tribunal correctionnel de Colmar n'a prononcé aucune sanction à l'encontre du sexagénaire qui avait invectivé Jean Castex, à Sélestat, le 31 août dernier. Devant la justice, cet anti-pass sanitaire a évoqué "une décharge émotionnelle".
La justice n'a pas suivi les réquisitions de la Vice-Procureure du tribunal correctionnel de Colmar, le lundi 4 octobre. Nathalie Kielwasser avait demandé une condamnation à 500 € d'amende à l'encontre de ce pompier. Un homme pousuivi par la justice pour avoir outragé le Premier Ministre lors de sa venue aux journées parlementaires du groupe Agir de l'Assemblée Nationale, à Sélestat, le 31 août. A quelques mètres de Jean Castex, cet anti-pass sanitaire avait hurlé à son adresse : "Castex pro-labos, collabo des labos, on n’est pas des rats de labos !".
Un prévenu sans antécédent judiciaire
Devant le tribunal correctionnel de Colmar, cet homme a plaidé sa cause. Témoignant de son métier de pompier, il a déclaré : "Primo, un an après son vaccin contre l’hépatite B il y a une trentaine d’années, ma femme a eu une sclérose en plaques dont on peut penser que c’est lié. Secundo, le 15 septembre, mon travail de pompier aurait dû être suspendu faute de pass sanitaire, avec une perte de salaire, alors qu’avec plus de quarante-cinq ans de service j’aurais pu prendre ma retraite depuis des années si je n’aimais pas ce métier. Tertio, le fait que d’autres collègues pompiers allaient être mis à pied m’affectait aussi beaucoup". Un professionnel qui a évoqué une "lourde charge émotionnelle au moment de voir le Premier Ministre". Le chef du gouvernement n'ayant pas porté plainte, ce sexagénaire a été "relaxé au bénéfice du doute".