La mobilisation des agriculteurs en Alsace

15 novembre 2024 à 10h54 - Modifié : 15 novembre 2024 à 11h37 par Celine Rinckel

La colère monte chez les agriculteurs et certains ont déjà débuté la mobilisation

Crédit : Les Jeunes Agriculteurs du Canton de Lapoutroie/Sainte Marie aux mines

Feux de la colère, rassemblements de tracteurs : les agriculteurs se font une nouvelle fois entendre cette année. Ils estiment qu’aucune avancée n’a été faite depuis leur précédent mouvement de contestation. Lundi sera une journée nationale de mobilisation des agriculteurs, et peut-être pas la dernière de l’année.

Pour plusieurs syndicats agricoles, dont la FDSEA et les Jeunes agriculteurs, lundi 18 novembre sera le début d’une mobilisation nationale, après celle de janvier et d'octobre. Mais dans le Haut-Rhin, des rassemblements ont déjà débuté sur certains ronds-points, par exemple à Oberhergheim, Altkirch, Orbey, Malmerspach ou encore Rixheim. Ces « feux de la colère », comme ils les appellent, sont là pour demander un soutien financier immédiat pour les agriculteurs, une simplification administrative ou encore renforcer la souveraineté alimentaire face à l’accord commercial Mercosur qui pourrait être signé.



Sur la route ce lundi 18 novembre


En Alsace, outre les Feux de la colère, attendez-vous à des rassemblements de tracteurs lundi :


🚜 à Soultz dans le Haut-Rhin, sur le rond-point du Nouveau Monde sur la RN 83, à partir de 19h45


🚜 sur le pont de l’Europe à Strasbourg (avec leurs homologues allemands, de 15h30 à 21h).








Les paysans sont en colère contre un accord commercial entre l'Union Européenne et les pays d'Amérique du Sud : le Mercosur. C’est à Rio que doit être ratifié cet accord de libre échange entre l'Union Européenne et les pays du Mercosur, une bonne partie des nations sud américaines. Ce texte prévoit une exonération des droits de douanes pour créer la plus grande zone de libre échanges au monde comprenant 780 millions d'habitants. Un accord qui permettrait à des pays comme le Brésil, le Chili ou la Bolivie d'exporter leur café, céréales ou viande de boeuf en Europe à des prix intéressants pour les consommateurs. Une concurrence jugée déloyale par les agriculteurs français et européens.