Manifestation des taxis, un vendredi noir prévu à Strasbourg

7 décembre 2023 à 9h31 - Modifié : 10 décembre 2023 à 21h05 par Maud Karst

Le taxis dénoncent également l'accès à la gare de Strasbourg devenu de plus en plus compliqué.

Crédit : Maud Karst

Une nouvelle manifestation des chauffeurs de taxis strasbourgeois est prévue vendredi 8 décembre dans la capitale européenne à partir de 16h.

Ces professionnels se rassemblent une nouvelle fois pour demander l’accès aux lignes de bus de l’extension de la ligne G et pour dénoncer l’accès de plus en plus compliqué à la gare de Strasbourg (essentiel pour leur activité). Les chauffeurs de taxis se retrouveront à 16h, sur le parking d'IKEA, place de l'abattoir à Strasbourg. Puis le cortège circulera dans les rues du centre ville pour finir place de la République. Une première opération escargot s’était déroulée le 27 novembre dernier, plus de 110 chauffeurs étaient présents. Des discussions avec le cabinet de la maire avaient eu lieu juste après la fin du rassemblement. Des échanges qui n’ont apparemment pas été fructueux. En effet, la réponse de la mairie de Strasbourg et de l’Eurométropole n’a pas su satisfaire les membres de la SDAT : "La lettre de madame la maire et de madame la Présidente de l'Eurométropole nous a tous dépités au plus haut point", écrit le secrétaire général du syndicat, avant d’ajouter : "À ce stade […], il s’agit de dédain à notre égard". La raison de cette déception : l’interdiction, réaffirmée par la municipalité, pour les taxis d’emprunter la nouvelle extension de la ligne G.


"Un manque de volonté politique"


 Pour Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, et Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole, ces voies doivent permettre de "massifier les transports décarbonés", elles ont pour vocation d’accueillir uniquement les transports en commun. Le statut de ces nouvelles voies de bus ont également été au cœur des débats. La ville de Strasbourg affirme que le statut de cette nouvelle ligne "n’est pas celui des voies de bus, mais celui des voies tramways". Mais pour la SDAT, qui s’est procuré le statut de voies similaires à Metz, cet argument traduit un "manque de volonté politique". Pour le secrétaire général du syndicat, Hikmet Piker : "Nous faisons face à une tentative de nous imposer un moyen de transport et d’oublier le complément que nous sommes pour beaucoup de strasbourgeois". Face à cette situation, la ville de Strasbourg et l'Eurométropole ont affirmé conjointement la volonté de travailler avec les taxis pour "trouver des pistes d’amélioration vers et depuis la gare de Strasbourg". Un nouveau rendez vous sera fixé fin janvier. En attendant, les usagers devront s’armer de patience pour soutenir les manifestations des artisans taxis de la ville.