Racing : notre bilan de la mi-saison

22 décembre 2023 à 18h03 - Modifié : 27 décembre 2023 à 6h01 par Sébastien RUFFET

La Meinau s'est embrasée lors de la dernière réception de l'année, face à Lille (2-1).

Crédit : @Top Music - SR

Les joueurs du Racing sont en vacances jusqu'au 30 décembre, après une première moitié de saison faite de hauts et de bas. Après une période très délicate, l'équipe semble aller un peu mieux depuis quelques semaines.

D'un point de vue factuel, le Racing a bouclé la phase aller de la saison 2023-2024 à une intéressante 9e place. Derrière le chiffre brut, il y a néanmoins différentes réalités, et les Strasbourgeois ont réussi à s'en sortir quand ils étaient dans le dur en attendant les jours meilleurs. Sur fond de grogne des supporters après le rachat du club par BlueCo, le groupe, très rajeuni cet été, a fait le dos rond pour laisser entrevoir une phase retour qui pourrait être un peu plus enthousiasmante.


On a aimé


On aurait pu commencer par les points de crispation, mais autant être positifs !


> Matz Sels a joué son rôle de capitaine à merveille : déterminant dans son but et prenant la parole devant la presse quand ça n'allait pas fort. Il reste un personnage fort de ce Racing, et il le démontre à chaque nouvelle sortie. 


> Emanuel Emegha assumant les résultats négatifs en allant discuter avec les supporters pour leur demander du temps. "On a une équipe jeune, on a besoin de temps, on a besoin de vous à nos côtés, mais il nous faut juste du temps", avait-il asséné devant le parcage après la défaite à Reims (le 7e match sans victoire à ce moment là). 


> L'engagement et la solidarité affichés lors des derniers matchs, notamment contre Lille, où, cette fois, l'équipe n'a pas eu de trou d'air. 


> La persévérance de Kevin Gameiro. Le vétéran a rongé son frein avant de prouver qu'il devait jouer, inscrivant au passage ses 98e et 99e buts en Ligue 1 en carrière. On espère très vite voir le 100e pour l'attaquant qui ne s'économise pas pour son club formateur. 


> Malgré la fronde anti-multi propriété et la désaffection de quelques-uns, le public de la Meinau reste fidèle à lui-même : quand ça pousse, ça fait du bruit ! Et les tifos - même si tous n'ont pas dû plaire à la direction du club - restent une belle marque de fabrique des UB90. 


> Les trois victoires consécutives pour boucler la phase aller ! 


> Le mini hold-up à Metz : une frappe cadrée à la 83e minute, et une victoire 1-0


On n'a pas trop aimé


> Les éléments de langage redondants, demandant "de la patience". Le recrutement de jeunes sans expérience de la Ligue 1 laissaient augurer de difficultés, mais on aurait aussi aimé plus de transparence dans le discours, sur les attentes, les objectifs réels du club. 


> L'attitude sur certains matchs, avec un manque criant de repères, une organisation floue, et de vraies questions, à ce moment-là, sur la qualité de jeu à attendre de ce groupe.


> Les premiers pas de Sylla, recrue la plus chère de l'histoire du Racing, qui ne donnent pas de grosses garanties pour l'instant. Son but face au Havre pourrait le libérer, lui qui reste l'un des plus gros tacleurs (avec réussite) du championnat. 


> Les huit matchs sans victoire, sans que l'on constate une quelconque progression ou évolution dans le jeu. Jusqu'à la petite trêve de trois semaines (avec le report du match à Brest), qui a semble-t-il fait beaucoup de bien au staff et aux joueurs. 


> Les annonces d'un rajeunissement encore plus important dans les prochains mois. Patrick Vieira s'est lui-même montré critique vis à vis du manque d'expérience de son groupe... Qu'attendre d'une équipe qui perdrait encore quelques années d'âge moyen ? Wait and See comme on dit.


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