Strasbourg : le zoo de l’Orangerie tente de se réinventer

En plein coeur du jardin de l’Orangerie, Jeanne Barseghian a ouvert cette conférence de presse en plein air avec un chiffre : 2663. Ce chiffre représente le nombre d’espèces animales présentes à Strasbourg. Pour répondre au besoin de protection de cette biodiversité, la ville a proposé un plan d’actions en faveur de la cause animale. Un texte comprenant 25 objectifs qui devra être voté au conseil municipal le 10 mai prochain. 

Parmi les mesures phares de ce plan d’actions : la transformation de l’ancien zoo de l’Orangerie. Le choix de la maire, d’organiser la conférence de presse devant l’ancienne grille des gorilles de cet ancien zoo n’avait rien d’anodin. Cet espace reflétait les problématiques autour de l’éthique animale qui existaient à Strasbourg. Désormais, depuis le mois d’août 2022, plus aucun pensionnaire n’est présent dans les enclos de l’Orangerie, transférés dans de plus grand espaces. Font exception deux moutons porteurs sains de la paratuberculose, empêchant donc leur transfert auprès d’autres animaux.

250 000 pour le nouveau "parc animalier pédagogique" de l'Orangerie

Désormais vide et fermé au grand public, l’ancien zoo de l’Orangerie n’est pourtant pas voué à rester à l’abandon. La ville vient de lancer un appel à projet qui prendra fin au mois de septembre 2023. Strasbourg souhaite trouver un nouvel acteur public comme privé, engagé dans la cause animale, pour ouvrir un parc animalier pédagogique qui n’accueillera plus d’animaux sauvages en captivité. Ce projet devra également prioriser la gratuité de son accès pour le grand public. Le budget alloué par la ville à cette transformation tournera autour de 250 000 euros. 

Création d'une brigade de protection animale

Plusieurs autres nouveautés devraient également voir le jour d’ici à la fin de l’année 2023. La ville entend constituer une brigade de protection animale au sein de la police municipale. Leur objectif : intervenir sur le terrain contre les diverses formes de maltraitance. Pour le moment, un petit noyau de policier engagé dans cette démarche s’est déjà formé, mais il sera amené à être développé, notamment avec l’arrivée d’une brigade de maître-chiens en 2024. En complément, Strasbourg verra encore cette année l’installation de pigeonniers contraceptifs et l’autorisation de la venue des chiens dans les transports en commun. « Je ne sais pas si nous sommes exemplaire à Strasbourg, mais en tout cas, nous essayons de l’être », conclut Marie-Françoise Hamard, conseillère municipale dédiée aux animaux. 

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