Une année à champignons exceptionnelle
Publié : 30 octobre 2024 à 11h11 - Modifié : 3 novembre 2024 à 18h33 par Celine Rinckel
Notre balade en forêt nous a permis de voir de beaux champignons
Crédit : Top Music - CR
Si la cueillette des champignons sauvages est autorisée, elle n’est pas sans risques. Nous sommes allés en forêt avec un mycologue confirmé et son approche nous a séduit : « Il n’y a pas de forêt sans champignons et les champignons ont besoin de la forêt ». Bref, parfois il vaut mieux s’abstenir de cueillir !
C’est la saison des champignons et cette année est tout simplement exceptionnelle. « Il faut dire que les épisodes de pluie se succèdent depuis un an. On n’a pas eu de sécheresse », précise Jean Cabalion de la Société Mycologique Centre Alsace. En Europe, on recense 15 000 espèces de champignons, 6 000 en France et 550 sont inventoriées juste dans l’Illwald à Sélestat. Toutes les sociétés mycologiques procèdent d’ailleurs à des inventaires. En Alsace, il y a la Société mycologique Centre Alsace, la Société mycologique Haut-Rhin (à Mulhouse) et la Société mycologique de Strasbourg.
Ne mangez pas ce que vous ne connaissez pas
Si vous comptez aller aux champignons, prenez un panier aéré (pas de sac en plastique), un couteau et une loupe. Ne cueillez que des champignons entiers (avec leur pied). Ne ramassez que les champignons que vous connaissez parfaitement. En ce moment, le centre antipoisons recense 20 intoxications (ou suspicions, par exemple des parents inquiets) par jour en France ! Consommez les champignons sauvages uniquement cuits, jamais crus. Quant aux quantités, le Code Forestier prévoit 5 litres soit 4 kg par personne maximum.
Le plaisir de les observer
« Les poisons d’un champignon toxique ne traversent pas la peau, donc il n’y a aucun danger à les toucher pour les déterminer », rappelle Jean Cabalion de la Société Mycologique Centre Alsace. Et justement il faut au minimum six clés de détermination pour identifier correctement un champignon : forme globale, chapeau, lames, pores, couleur, odeur, lieu de pousse, saison, etc. Les critères sont très nombreux. Pouvons-nous faire confiance aux appli sur nos téléphones ? Notre guide en forêt de Neubois, Jean Cabalion, n’est pas favorable et estime que le pourcentage d’erreur est trop important… et peut-être très dangereux. Bref, rien de mieux que de s’aventurer en forêt avec un mycologue confirmé. Et sinon contentez-vous d’observer les champignons et d’en faire de belles photos.
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Les recommandations de la Société Mycologique Centre Alsace