Celestal, en pleine lumière
30 juillet 2024 à 14h52 - Modifié : 2 août 2024 à 13h53 par Sébastien RUFFET
Celestal faisait partie de l'affiche des Oasis de l'été à Colmar le vendredi 12 juillet. L'occasion lui de se confier sur la chaise longue de Top Music à l'arrière de la scène. Un artiste longtemps dans l'ombre des autres, et qui se fait connaître du grand public depuis quelques années.
Posé tranquillement à l'arrière de la scène des Oasis de l'été, Celestal a pris le temps de répondre à quelques questions, et ensuite bien plus encore une fois le micro rangé. Volubile, attachant, Cédric de son vrai nom a pris un vrai plaisir à venir à Colmar, une ville qu'il connaît bien, lui dont le compagnon est originaire de Sélestat.
Top Music : Bienvenue presque chez toi ! Tu as un lien très fort avec l'Alsace, on le sait...
Celestal : Ah oui... Bah... Sélestat, Celestal... La moitié de ma vie est en Alsace. J'étais il y a deux semaines à Colmar, j'y suis beaucoup en ce moment ! Sélestat, c'est très beau ! Si je le dis pas, je vais me faire tuer (rires).
Un mot sur Beautiful Lie, as-tu été surpris par le succès de ce titre, qui marche vraiment très fort ?
J'en avais deux avant - d'ailleurs merci Top Music, je suis revenu il y a deux ans avec Cécilia Krull pour Out in Style, ensuite je suis arrivé avec Over You avec Moss Kena le chanteur de Purple Disco Machine, et il y a eu un gros gap, je me suis dit qu'est-ce que je fais ? Beautiful Lie a été écrit pendant le confinement, et au début il n'y avait pas beaucoup de gens qui croyaient en ce titre... Et je suis honnête avec toi, tout a décollé d'un coup. Et oui ça marche vraiment pas mal.
Quand tu composes, tu commences par quoi ?
Je commence par une idée ! Je rentre en studio avec toujours une idée. C'est bizarre, mais je sais ce que je veux raconter. Je raconte une histoire, et mon histoire, même dans l'écritude du titre, elle est dans ma tête, donc je sais quel type de basse, quel mood je veux avoir. Et après ça se construit. Alors des fois, ça ne se construit pas tout de suite, mais à 80-90% on arrive toujours à ce que j'ai en tête.
Tu parles de l'idée... Pour Beautiful Lie, c'était quoi l'idée ?
C'est une chanson sur l'espoir. Dans mes chansons, il y a toujours une partie de mélancolie, mais il y a toujours aussi une good vibe. Donc c'est une chanson qui doit toujours te donner la pêche et dans Beautiful Lie, le refrain décolle et c'est comme ça que je l'ai créée. On est dans une société du paraître, et dans mon idée, c'était les faux-semblants, donc le "Beautiful Lie", le magnifique mensonge, c'est à dire qu'on peut vivre quelque chose d'exceptionnel et se planter complètement mais l'essentiel c'est de se réveiller. Et le petit côté happy, c'est lorsque tu te réveilles.
Tu as fait 12 ans de conservatoire, qu'est-ce que tu en gardes aujourd'hui en termes de création de tes musiques ?
Cela m'apporte beaucoup de choses dans les mélodies. J'aime bien les belles choses. C'est ça, c'est l'amour des belles choses. Les instruments à corde... Ma vie a été très riche musicalement : j'ai fait de la danse où j'ai remixé des gens assez importants, et puis la pop est revenue vers moi, le côté jazzy, la soul... Et là je suis à un moment de ma vie, avec Celestal, où j'ai beaucoup de pop.
Tu l'as dit, tu as un parcours musical varié, complet, avec au départ pas mal de ghost prod comme on dit... Ton "ghost" le plus célèbre ?
Je pense que c'est plutôt des souvenirs... Et un de mes plus beaux souvenirs, c'est un remix de Shakira : on avait fait le remix dans les anciens studios, il était 4h du matin, et la dame qui nous abritait est descendue en robe de chambre parce qu'on mettait les basses un peu fort - mais on était tellement heureux, on dansait dans le studio... Et la voix de Shakira a capella ça te donne la chair de poule et en plus on était fier de notre travail.
Concernant les remix : comment on se réapproprie une musique pour lui donner un autre souffle mais sans la dénaturer ?
Alors ça c'est le problème ! C'est pour ça que Celestal est né (rires). Parce que je faisais pas mal de remix et je me disais "mais tu leur donnes une couleur complètement différente", et je me dis, il y a plus de moi que de eux dans leur titre... J'essaye toujours de donner ma petite patte, j'aime bien les double-clap, les trucs un peu disco, un petit peu chics. Je respecte les accords pour avoir quelque chose d'assez linéaire et de surtout très mélodieux, et j'ai aujourd'hui le loisir de choisir ce que j'aime.
Qu'est-ce qu'on te souhaite pour la suite ?
Qu'on se retrouve au Zénith de Strasbourg, à Colmar... Parce que j'adore être avec vous, et j'adore mon boulot !