Lina : toujours pas de réponses six mois après
23 mars 2024 à 12h34 - Modifié : 26 mars 2024 à 9h23 par Sébastien RUFFET
Le 23 septembre dernier, Lina, une adolescente de 15 ans, disparaissait dans la Vallée de Villé, alors qu'elle se rendait à pieds à la gare de Saint-Blaise-la-Roche depuis son domicile de Champenay. Depuis, rien n'a filtré de l'enquête.
Cela fait aujourd'hui six mois que Lina a disparu. Le 23 septembre 2023, l'alerte était donnée alors que la jeune fille de 15 ans était censée prendre un train pour rejoindre son petit ami à Strasbourg. Les premiers jours de l'enquête, de nombreuses pistes ont émergé : une Clio Bleue, dont deux modèles ont été repérés dans des villages voisins - sans que cela n'aboutisse à quoi que ce soit -, une voiture grise qui aurait importuné une autre adolescente quelques jours plus tôt, des garçons accusés de viol par Lina il y a quelques mois... Des perquisitions, des vérifications, des interrogatoires ont été menés par les gendarmes, d'abord sous la houlette du parquet de Saverne, puis sous celle du parquet de Strasbourg qui s'est saisi de l'affaire au bout de quelques jours.
Le petit ami lui-même a été questionné, des battues ont été organisées dans les sous-bois le long de cette RD350 que Lina a empruntée.
Une enquête discrète
Que sait-on finalement de cette enquête ? Pas grand chose si l'on en croit la maman de Lina, Fanny Groll, qui tenait ce vendredi 22 mars une conférence de presse, où elle affirmait ne pas avoir accès au dossier. Ainsi, elle n'a pas connaissance des pistes éventuellement suivies, ni de celles abandonnées par les gendarmes qui continuent d'enquêter sur ce dossier épineux et par certains égards mystérieux. Finalement, les certitudes sont toujours les mêmes qu'au moment de l'avis de recherche : ce samedi 23 septembre, Lina n'a plus donné de nouvelles à partir de 11h15. Son téléphone a cessé de borner à 11h22 entre son domicile de Champenay et la gare de Saint-Blaise-la-Roche, et elle n'était pas à l'arrivée du train à Strasbourg.
La jeune femme blonde devait emprunter un chemin le long d'un étang puis une piste cyclable avant de poursuivre sa route. Des recherches avec des caméras thermiques, des plongeurs, ont été entreprises, sans que le moindre indice ne soit découvert.
Dans ce coin de montagne où il y a peu de passage, il n'y a que très peu de possibilités d'avoir des témoins. Seules trois personnes ont ainsi pu donner quelques éléments, mais pas forcément tous très exploitables directement. La thèse de l'enlèvement reste la plus plausible pour l'heure, mais six mois après les faits, c'est toujours le brouillard qui plane sur la vallée.