"Ça vaut vraiment le coup d'ouvrir !" : Roland Rinn, restaurateur à Reichstett, dans les starting-blocks

17 mai 2021 à 19h00 - Modifié : 8 novembre 2021 à 12h13 par Rédaction

TOP MUSIC
Roland Rinn, prêt à vous accueillir dans son restaurant À l'Étrier à Reichstett. /@ Top Music - LD

Le 19 mai, les restaurants pourront rouvrir leurs terrasses avec une jauge limitée. Ils étaient fermés depuis le 29 octobre 2020, soit depuis presque sept mois. Roland Rinn, chef et propriétaire du restaurant À l'Étrier à Reichstett, est prêt à accueillir les clients. 

Roland travaille dans la restauration depuis 1977 et a repris le restaurant À l'Étrier de Reichstett en 2018. L'envie est bien là de retrouver sa clientèle. Lui et son équipe sont "très excités d'ouvrir. Ça fait tellement longtemps qu'on n'a plus servi des clients à table. (...) C'est super important pour nous de re-rencontrer les gens". 

Sept mois d'adaptation

Comme beaucoup d'autres restaurateurs n'ayant pas eu le droit d'ouvrir leur établissement, Roland Rinn s'est tourné vers la vente à emporter, mais pas uniquement. À Reichstett, les travaux de la nouvelle zone commerciale nord ont duré pendant plusieurs mois. Les ouvriers présents sur le chantier dormaient dans les hôtels environnants. Malheureusement, ces hôtels ne proposaient pas tous des services de restauration. Roland Rinn a alors proposé de combler ce manque. En plus de la vente à emporter, il a développé avec son équipe un service de livraison. Le restaurateur en tire un bilan très positif : "Ce coup-là, on l'a bien joué. Je trouve que ça a créé une autre relation pour nous aussi. C'était très excitant, c'était superbe. (...) Les services de livraison pour les hôtels restent en place, ils font encore appel à nous". 

Un aperçu de la terrasse du restaurant À l'Étrier à Reichstett. /@ DR À l'Étrier

"On a tout mis en place, on est prêts"

En France, "la jauge à 50% de capacité" plonge des restaurateurs dans l'incertitude. Certains hésitent même à ouvrir leurs établissements mercredi. Une ouverture dans ces conditions leur coûterait plus que ça ne leur rapporte. Roland Rinn n'est pas dans cette situation, il ouvrira sans hésiter et pourra compter sur cinquante places assises (contre 130 en temps normal) et sur la totalité de son équipe : "Je peux me permettre de faire revenir tout le monde. (...) On est super bien soutenus à Reichstett, que ce soit par la mairie ou les habitants. Ça vaut vraiment le coup d'ouvrir !", déclare Roland Rinn avec enthousiasme. Sur ses 10 employés, deux ont décidé de "changer de voie", de quitter la restauration.

Écoutez la réaction de Roland Rinn au micro de Léo Doré pour Top Music :

15 places assises supplémentaires sous un chapiteau. /@ Top Music - LD

Privés de la salle intérieure et amputés de 50% de leurs places assises, Roland Rinn et son équipe ont fait installer une extension de terrasse, "un petit chapiteau avec une quinzaine de places en plus". Pour le restaurant, cette extension est indispensable "pour être là pour la demande" et "pour ceux qui travaillent dans les environs, qui seront ravis de pouvoir s'asseoir à une table". 

Un fonds de solidarité indispensable

Sans le fonds de solidarité, "on serait morts", Roland est catégorique. Cette aide de 10 000€ par mois lui a permis de continuer à payer ses salariés à 100%. Pour l'heure, le restaurateur n'a pas encore dressé le bilan de l'année passée mais "grâce aux aides, ça ne va pas être catastrophique". En termes de chiffre d'affaires, "un peu plus de la moitié" a été perdue. 

Si vous comptiez vous rendre À l'Étrier dès mercredi, il va falloir patienter : "Les réservations en terrasses pour le premier jour sont déjà complètes".