30 juin : nouvelle journée de mobilisation pour les soignants

30 juin 2020 à 17h34 - Modifié : 10 mai 2021 à 11h01 par Rédaction

Devant les urgences, les manifestants voulaient mettre la pression au gouvernement. /@Top Music

Quinze jours après la manifestation nationale des soignants, ce sont les personnels hospitaliers qui sont descendus dans la rue ce mardi 30 juin. Le but : faire pression sur les négociations du Ségur de la Santé. 


"Je suis fière de faire mon métier, je suis fière de ce que je fais et de qui je m'occupe !", s"exclame Sandrine, 45 ans, infirmière à la clinique Rhéna à Strasbourg. À 12h30, infirmières, aides-soignantes et médecins étaient réunis devant la clinique pour réclamer les mêmes droits que les hôpitaux publics. Hélène Roy, infirmière, nous explique pourquoi ce rassemblement est nécessaire : 



"Pour continuer de revendiquer nos demandes auxquelles on a justement droit, c'est-à-dire cette prime de 1 500 euros qui nous a été promis par l'État pendant le Covid et qu'on a toujours pas reçu dans le privé. Ce qu'il faut savoir, c'est que l'hôpital public et les établissements privés, c'est exactement la même chose, c'est le même métier, c'est juste que une gestion qui est différente et l'hôpital privé ne dépend pas directement de l'État, par rapport à tout ce qui est financement. Et du coup, Emmanuel Macron a quand même fait la loi Ségur dans laquelle il inclut l'hôpital public mais pas l'hôpital privé. Et c'est pour ça qu'on se bat, pour avoir les mêmes droits, pour toucher cette prime de 1 500 euros, la revalorisation des salaires, des lits, plus de personnel, de matériel... Toujours les mêmes refrains."




Parmi les principales revendications, les manifestants demandent la distribution de la prime de 1 500 euros à tous sans distinction, une embauche massive avec passage en CDI des emplois préciaires. Ils souhaitent également la revalorisation des salaires, ainsi que l'égalité salariale entre les établissements publics et privés. Comme lors de la manifestation du 16 juin, ils exhortent le gouvernement à des meilleures conditions de travail pour une meilleure prise en charge des patients.


Le Ségur de la santé pas vraiment convaincant 


La semaine dernière, le gouvernement a débloqué six milliards d'euros pour revaloriser les salaires de tous les professionnels des hôpitaux. Puis il a proposé, lundi, une enveloppe de 300 millions d’euros à destination des quelques 100 000 personnels médicaux hospitaliers. L'argent sera à partager entre les hôpitaux, les Ehpad publics et une partie du secteur privé. 


Pourtant, cette enveloppe ne semble pas convaincre les soignants. Ils estiment que la promesse à l'issue du 16 juin n'est pas tenue. Pour Sandrine, infirmière et porte-parole du "Collectif du personnel de la clinique Rhéna", "une promesse est une promesse, car nous, nous n'avons pas failli pendant la crise sanitaire". 


À 14h, le cortège rassemblé à la clinique Rhéna a rejoint le Nouvel Hôpital Civil. Au total, 250 personnes ont manifesté devant les urgences du NHC de Strasbourg, selon la police.