Ainsi pousse le sucre d'Erstein

18 avril 2021 à 8h00 - Modifié : 10 mai 2021 à 11h10 par Céline Rinckel

Et voilà que deviennent les betteraves sucrières. / @Julien Koegler

C’est le temps des semis pour les agriculteurs. Nous nous sommes intéressés à une culture minoritaire en Alsace : la betterave sucrière qui fera dans quelques mois un très bon sucre, mais pas seulement. Les explications nous sont données par le jeune agriculteur Julien Koegler.


Julien Koegler est le tout jeune maire de Gerstheim. Mais Julien est aussi exploitant agricole. Il consacre notamment 32 hectares de sa surface agricole à la betterave sucrière, une culture minoritaire en Alsace, un peu comme le raifort ou le houblon. Ces dernières semaines, Julien s’est attelé à semer la betterave "Miss Better" . Grâce à la betterave sucrière, on peut produire du sucre, du bioéthanol, de l’alcool pour produire des gels hydroalcooliques et des coproduits. L’an passé, Julien a récolté 2 200 tonnes de betteraves, ce qui représente 270 tonnes de sucre. Toute sa production est transformée à l’usine d’Erstein, une usine coopérative (avec 450 producteurs alsaciens) et surtout une usine de proximité. La sucrerie d’Erstein transforme des betteraves sucrières produites dans un rayon de 100 km autour de l’usine.


Pour diversifier les exploitations


L’objectif pour Julien Koegler et ses collègues est d’inciter plus d’agriculteurs à semer des betteraves sucrières et ainsi augmenter les surfaces à 7 000 hectares en 2022 pour sauver l’usine d’Erstein (contre 5 300 hectares actuellement). "Avec la chute du prix de la betterave sucrière sur le marché mondial et le problème des maladies, cela fait moins de rendement", explique Julien Koegler. Pour convaincre ses confrères, Julien rajoute que la betterave sucrière "ramène de la diversité sur une exploitation agricole : il ne faut mettre tous les oeufs dans le même panier"…un panier de maïs par exemple. Et pour aider les agriculteurs, Julien lance aussi un message aux consommateurs : "consommez du sucre d’Erstein, consommez local : il faut se serrer les coudes ".