Le Racing sur le bout des doigts
Publié : 6 juin 2018 à 22h19 - Modifié : 10 mai 2021 à 10h40 par Sebastien Ruffet
Les chiffres n'ont de sens que s'ils s'inscrivent dans une Histoire.
Jeoffrey Voltzenlogel est journaliste, amoureux du Racing, et grand amateur de statistiques en tous genres. Pour la deuxième année, il édite une analyse détaillée de la saison du RCSA, avec « 38 leçons de maintien ».
Top Music : Jeoffrey, deuxième version... Qu'est-ce qu'on a appris de la première version pour améliorer l'ouvrage ?
J.V. : On a beaucoup tenu compte des critiques, positives et négatives. On a notamment ajouté une deuxième partie, sur 16 pages, avec du tableau noir, avec que de l'analyse data, des graphiques ultramodernes, des ballons sur un terrain, des lignes... On simplifie ce qui est compliqué. C'est très imagé, très ludique, c'est la promesse éditoriale du livre.
L'idée, c'est de dire que derrière chaque chiffre, il y a une histoire...
C'est le but ! Si on donne que des chiffres à regarder un par un, les gens vont décrocher au bout de cinq secondes. Le but, c'est qu'on raconte, de manière éditorialisée, la saison du Racing avec des chiffres.
Un exemple de chiffre qu'on a pu mettre en avant différemment ?
On sait qu'il y a un Top 4 en Ligue 1 : Paris, Monaco, Lyon, Marseille. Le Racing a pris à la Meinau 7 points sur 12 possible contre ces équipes, c'est plus que n'importe quel autre club. Le Racing est la meilleure équipe de Ligue 1 contre le Top 4, c'est juste incroyable.
Est-ce que ces chiffres permettent aussi de confirmer une impression ? Ou au contraire d'aller à l'encontre de cette impression ?
C'est la grande force de l'analyse statistique. L'impression qu'on a depuis le stade ou le canapé, ce n'est pas toujours la même que ce qui a pu se passer sur le terrain. La stat' enlève toute émotion et analyse froidement, objectivement, ce qui s'est passé sur le terrain.
Face au PSG, le Racing aurait dû perdre 3-0. Incroyable.
En faisant le tri dans tous ces chiffres, lequel t'as le plus étonné ?
Il y a une stat' très parlante, c'est la victoire contre le PSG (2-1). C'était un miracle si on s'en réfère aux « expected goals », c'est à dire les buts qui auraient dû être marqués. Le PSG a tiré 24 fois au but, et marqué une fois, le Racing a tiré 5 fois, et en marqué 2. Si on tient compte de la probabilité que chaque tir finisse au fond, le Racing aurait dû perdre 3-0. Incroyable.
Tu parles d'expected goals... le coup france de Liénard contre Lyon ? Quel pourcentage de chance d'aller au fond ?
Dimitri Liénard avait 4% de chance de marquer. Ça veut dire qu'en se basant sur tous les tirs qui ont été tentés de cette position, il y a 4 joueurs sur 100 qui ont réussi à marquer. Mais le but de Da Costa, c'est pareil, c'est 0,15% je crois, c'est un miracle. Les deux victoires contre Paris et Lyon, c'est un miracle.
On aura cette somme, ce recueil, tous les ans désormais ?
On a envie évidemment envie de pérenniser ce livre pour faire un bilan de la saison. Mais c'est difficile, parce que si le Racing était descendu cette saison, c'était pas la même ! On aurait sûrement moins vendu qu'avec ce scénario incroyable. Mais tant qu'on aura du temps et du plaisir à le faire, on continuera.
"38 leçons de maintien"
Jeoffrey Voltzenlogel
Vademecum Edition
Sortie le 11 juin
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