En cas d'accident nucléaire à Fessenheim : on fait quoi ?

13 juin 2018 à 8h00 - Modifié : 10 mai 2021 à 10h40 par Céline Rinckel

Le simulateur de pilotage à la centrale nucléaire de Fessenheim (Photo : Top Music)

Tous les cinq ans, un grand exercice national de sûreté nucléaire se déroule à la centrale de Fessenheim. Cellules de crise, écoles en sûreté, travail des pompiers : nous avons suivi l'exercice de A à Z.


8h : la première alerte est déclenchée à la centrale nucléaire de Fessenheim, un accident technique a été signalé. Le scénario était jusqu'alors tenu secret. Au CNPE de Fessenheim, 140 personnes sont mobilisées pour cet exercice, notamment dans le bâtiment de sûreté. Les équipes s'entraînent sur le simulateur de pilotage, une réplique à l'identique de la salle de commande. Dans ce simulateur, 7 000 heures de formation ont été données en 2017 à environ 200 personnes.



Le simulateur de pilotage à la centrale nucléaire de Fessenheim (Photo : Top Music)




A la préfecture du Haut-Rhin à Colmar, une cellule de crise est mise-en-place (Photo : Top Music)






Autre cellule de crise, à la mairie de Blodelsheim, l'une des cinq communes les plus proches de la centrale nucléaire de Fessenheim (Photo : Top Music)





Des pompiers du SDIS68 effectuent des prélèvements de terre (Photo : Top Music)



L’IRSN (l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) guide les pompiers pour les prélèvements (Photo : Top Music)



Quatre pompiers allemands ont participé à l’exercice (Photo : Top Music)



Des prélèvements sont aussi effectués au sein de la centrale nucléaire de Fessenheim (Photo : Top Music)



Au collège de Fessenheim, 345 élèves et 36 adultes ont été mis en sûreté. L'exercice a débuté pendant la récréation à 10h18 et s'est terminé peu avant midi (Photo : Top Music)


16h45 : le Préfet du Haut-Rhin annonce la fin de l’exercice. Le plan PPI (plan particulier d’intervention) n’a finalement pas été déclenché : les populations n’ont donc pas dû être mises à l’abri. Pour les habitants, cet exercice n'aura eu aucune conséquence. Il s'agissait sans doute du tout dernier exercice de cette ampleur à la centrale en exploitation.




Question bonus au Préfet du Haut-Rhin Laurent Touvet : « Pourquoi un tel exercice à quelques mois de la fermeture ? »



J'ai trouvé tout le monde très impliqué. Il est nécessaire de faire des exercices. Je crois qu'il faut dire que, même si la centrale nucléaire de Fessenheim cessera sa production électrique dans environ un an, le site restera un site nucléaire pendant plusieurs années encore. Et donc nous devons rester jusqu'au dernier jour mobilisés pour vérifier que nous sommes capables de maîtriser les conséquences d'un événement grave si jamais il survenait.