Contournement de Châtenois : le chantier stoppé
12 mai 2023 à 15h15 - Modifié : 15 mai 2023 à 7h34 par Celine Rinckel
Photo prise lors du tout début des travaux en août 2019 à Châtenois
Crédit : Top Music - CR
Le tribunal administratif de Strasbourg vient d’annuler l’autorisation préfectorale sur les enjeux de biodiversité et notamment sur la protection des ressources en eau. Le chantier du contournement de Châtenois est à l’arrêt.
Comme il l’avait fait pour le GCO, le tribunal administratif de Strasbourg a annulé l’autorisation environnementale ce qui ne permet pas aux travaux du contournement de Châtenois de se poursuivre. L’association Alsace Nature explique dans un communiqué : « Les citoyens, rassemblés au sein des associations de protection de la nature, appellent les collectivités et l’État à repenser la prise en compte des enjeux de biodiversité dans les dossiers de mobilités qu’ils portent (…) Ainsi, les associations appellent les pouvoirs publics à repenser l’A4-Lorentzen, la contournante de Rothau, celle de Dettwiller, la liaison Altkirch-Mulhouse-Burnaupt, la sécurisation de la RD31bis (qui passe en cœur de réserve naturelle nationale), et bien d’autres encore ».
Les travaux du contournement de Châtenois, une route d’environ 5 km, avaient été autorisés par la préfecture du Bas-Rhin le 14 août 2019. La préfecture devrait faire appel de la décision de ce 12 mai 2023, aux côtés de la CeA, dans les deux mois.
Une décision incompréhensible pour la Collectivité européenne d'Alsace
Dans un communiqué de presse, la CeA explique : "La Collectivité européenne d’Alsace est aujourd’hui abasourdie par cette décision. Ce projet d’un montant de 60 M€, était porté par l’Etat jusqu’au transfert des routes à la création de la Collectivité européenne d’Alsace au 1er janvier 2021. Il a été déclaré d’utilité publique et est cofinancé par l’Etat, la Région et la Collectivité européenne d’Alsace. Cette décision est d’autant plus surprenante que l’autorisation environnementale avait fait l’objet, en 2019, d’un avis favorable des experts du Conseil National de la Protection de la Nature qui en ont reconnu formellement l’intérêt public majeur (...) Les travaux de la déviation sont en cours depuis 4 ans. Et ceux présentant un impact environnemental achevés et les mesures compensatoires réalisées. Il reste environ 6 mois de travaux (la pose des enrobés et des écrans acoustiques) avant la mise en service de la route. Avec cette décision, l’arrêt des travaux occasionne un surcoût immédiat de 1 M€ et de 250 000 € HT /mois d’arrêt de chantier."
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