L’histoire du Blue Monday, le jour « le plus déprimant » de l’année

15 janvier 2024 à 7h29 - Modifié : 16 janvier 2024 à 10h39 par Jules Scheuer

Le Blue Monday est censé représenter le jour le plus déprimant de l'année.

Crédit : Microsoft Designer

Ce lundi 15 janvier marque un jour bien particulier dans le monde : le « Blue Monday ». Il tombe toujours sur le troisième lundi du mois de janvier et il est censé marquer le jour le plus déprimant de l’année. Quelle est l’origine de cette renommée et surtout, est-elle justifiée ?

Les fêtes sont passées, le froid gagne du terrain, le rituel du métro-boulot-dodo reprend doucement et les nombreux jours d’hiver restant paraissent être une éternité… Comme chaque année, les premières lueurs du mois de janvier peuvent laisser place à des petits coups de mou passagers. Un jour symboliserait même le point d’orgue de cette déprime générale saisonnière : le troisième lundi du mois de janvier, le « Blue Monday ».


Cette expression a été popularisée par l’agence de voyage Sky Travel en 2005. À cette époque, ces spécialistes des vacances sont mis en relation avec le psychologue Cliff Arnall dans le cadre d’une campagne de publicité. Le professionnel de santé et l’agence de communication Porter Novelli se mettent en tête de créer une formule capable de définir le jour le plus déprimant de l’année. 


Une équation complexe... en apparence


Quand la campagne de communication est publiée, elle est accompagnée d’une formule mathématique complexe... en apparence. Parmi les différents facteurs pris en compte dans ce savant calcul : la météo, les dettes, le salaire, le temps passé depuis Noël ou encore, le temps écoulé depuis l’abandon de nos bonnes résolutions. Bien évidement, toutes ces données ne peuvent pas être quantifiables et peuvent encore moins donner un résultat cohérent. En tout cas, ce calcul permettrait d’affirmer que le troisième lundi du mois de janvier est le jour le plus déprimant de l’année, et ce, tous les ans.

La formule sensé désignée le jour "le plus déprimant de l'année".

Pour donner du crédit à cette théorie farfelue, Cliff Arnall se présente comme un membre de la prestigieuse université de Cardiff (Royaume-Uni). La réalité n’est pas si impressionnante : le psychologue avait un temps donné des cours du soir dans un établissement connexe. Dans le même temps, la campagne de communication tente de donner encore plus de crédit à cette théorie en contactant d’autres psychologues pour qu’ils y apposent leur signature contre une rétribution financière.


Vous l’aurez compris, le Blue Monday n’est en réalité qu’un coup de communication créé de toutes pièces par une agence de voyage pour tenter de vendre des vacances au soleil. Son auteur lui-même, Cliff Arnall, est monté au front des années plus tard pour mettre fin à cette croyance. Il déclarait en 2010 dans The Telegraph, qu’il encourageait « les gens à réfuter cette théorie et à utiliser cette journée pour se concentrer sur ce qui compte réellement ». Une sortie médiatique sans succès puisque, encore aujourd’hui, le Blue Monday reste ancré dans les esprits et est toujours régulièrement utilisé par les publicitaires.


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