Il faut soigner son sommeil

C'est un peu un marronnier. Chaque année, une étude paraît sur le sommeil des Français. Chaque année, on peut donc constater à quel point notre environnement et notre mode de vie nous conduisent à avoir un sommeil qui se dégrade, non sans conséquences. 

D'abord, quelques chiffres, de sources différentes. Selon Qapa, 72% des Français disent mal dormir, contre 61% en 2020 et 55% en 2018. Désormais, 55% des Français estiment que cette fatigue est la cause d'erreurs au travail. En moyenne, un Français dort aujourd'hui 6h42 par nuit, c'est 1h30 de moins que dans les années 1970 ! 

Le prestigieux INSERM a lui mené une étude de longue haleine auprès des plus de 50 ans. Passé cet âge, dormir moins de 5 heures par nuit entraîne une augmentation de 20% des risques de maladies chroniques. Comme l'indique le communiqué de l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, "une équipe de recherche de l’Inserm et d’Université Paris Cité en collaboration avec l’University College London (Angleterre) a examiné comment la durée du sommeil à 50, 60 et 70 ans est associée à l’évolution des maladies chroniques au cours du vieillissement chez 7 000 hommes et femmes. Ils ont trouvé une association robuste entre de courtes nuits de sommeil (inférieures ou égales à 5 heures) et un risque plus élevé de multimorbidité."

Autre chiffre, sur la route : un automobiliste qui a dormi moins de 5 heures avant de prendre la route multiplie par 3 le risque d'avoir un accident. 

Comment faire ? 

Sans entrer dans le cadre médical de l'insomnie pathologique, quelques petites choses peuvent vous permettre de trouver le sommeil un peu plus rapidement. Des "réglages" qui commencent par votre chambre à coucher : le matelas est-il à votre confort / morpholgie ? La texture des draps vous met-elle dans de bonnes conditions (coton, lin, soie...) ? Avez-vous bien choisi votre oreiller ? Votre chambre est-elle réglièrement aérée ? La température idéale pour dormir doit se situer, toute l'année, entre 16 et 20 degrés. Et puis on le sait, les écrans sont de terribles ennemis. Si vous éprouvez du mal à dormir et que vous sentez cette fatigue, essayez de couper au moins un ou deux soirs par semaine pour voir la différence. 

Pour aller plus loin, (ré)écoutez notre podcast avec le docteur Henri Comtet, neurologue au Nouvel Hôpital Civil de Strasbourg, et spécialiste des troubles du sommeil.

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