Les Jardins de Gaïa relocalisent en Alsace
14 septembre 2023 à 11h13 - Modifié : 15 septembre 2023 à 14h03 par Celine Rinckel
Grâce aux maraichers communaux d’Ungersheim, les Jardins de Gaïa de Wittisheim expérimentent en Alsace la culture de plantes à infusion comme le calendula (pétales des fleurs de soucis), les bleuets ou encore la camomille. L’objectif est de favoriser au maximum les circuits-courts.
« Toutes les plantes ne pourront pas pousser en Alsace », rappelle tout de suite Cassandre Maury, directrice générale des Jardins de Gaïa. La relocalisation en Alsace d’une partie des approvisionnements de plantes à tisane nécessitent une réflexion : « est-ce que ça fait sens pour les producteurs ? La biodiversité ? Etc. ». Avec les maraîchers communaux d’Ungersheim, les Jardins de Gaïa se sont en tous les cas lancés le défi d’essayer !
Trois années d’expérimentation
Pourquoi Ungersheim ? « C’est une histoire d’acteurs locaux engagés dans la transition », explique Cassandre Maury. Sur quelques ares donc, les maraîchers communaux ont semé, cultivé, cueilli, séché et effeuillé du calendula (pétales des fleurs de soucis), des bleuets et de la camomille. « Produire de la pétale de fleurs n’est pas évident », précise la directrice des Jardins de Gaïa. Et cela est confirmé par Kenji Sakai, l’un des maraîchers d’Ungersheim. « Il faudra créer de nouvelles machines, par exemple pour faciliter l’effeuillage ». L’expérimentation, débutée en mars, va durer trois ans, mais est bien partie pour durer. L’association « Bio Grand Est » espère aussi séduire d’autres fermes pour relocaliser des approvisionnements pour les Jardins de Gaïa. Reste à voir les prix et le goût « made in Alsace ».
La récolte se poursuit à Ungersheim. / @Top Music - CR
Les Jardins de Gaïa ont été fondés il y a bientôt 30 ans à Wittisheim. 100% de ses produits (thés, plantes à infusion et épices) sont bio. Cela représente 650 références, distribuées dans la magasin de Wittisheim et dans un réseau de magasins bio. Les Jardins de Gaïa emploient 80 personnes et utilisent chaque année 230 tonnes de matière. Un quart sont des plantes à infusion qui proviennent à 10% de France, 50% de l’Union européenne et 40% hors de l’Union européenne. |
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