Surfréquentation du marché de Noël de Strasbourg : les préconisations de la préfecture

Il suffit que l’été prenne enfin toute sa place en 2024 pour que Strasbourg nous rappelle déjà à son événement phare de l’année. Ce mercredi 17 juillet, la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier, a réuni la presse pour présenter ses préconisations en matière de sécurité avant le lancement de l’édition 2024 du marché de Noël de Strasbourg. Après une édition 2023 record - 3,3 millions de visiteurs avaient afflué dans les rues strasbourgeoises lors du dernier marché - la préfecture a constaté des axes d’amélioration dans la sécurité de l’événement, notamment lors des périodes de grosses affluences. 

Suite à ce constat, la préfète avait fait parvenir une demande de diagnostic auprès de la police nationale. Ce 17 juillet, Philippe Tireloque, directeur national de la sécurité publique était présent aux côtés de Josiane Chevalier pour présenter les sept préconisations tirées de ce diagnostic.  

Pas de changement pour la période et les amplitudes horaires du marché

Bien qu’il ait été envisagé d’étendre la période du marché de Noël de Strasbourg ou d’ajuster les horaires d’ouverture, ces aspects resteront inchangés. Ouvrir plus tard dans la journée et pendant plus de quatre semaines représenterait un coût trop élevé en matière de sécurité. 

Une meilleure maîtrise des flux humains 

Le point le plus important au sujet de la sécurité du marché de Noël de Strasbourg d’après Philippe Tireloque est la gestion de la foule. « On ne sait pas calculer exactement le nombre de personnes présentes en temps réel sur le marché ». Jusqu’à maintenant, le calcul de la jauge du marché de Noël ne prenait pas en compte les personnes déjà présentes sur le site, comme les visiteurs y logeant notamment. « Nous avons travaillé avec des spécialistes de la gestion de foule qui organisent notamment la braderie de Lille et qui travaillent avec certains stades de football », ajoute Philippe Tireloque. Pour réussir à estimer en temps réel le nombre de visiteurs sur site, la préfecture envisage un travail avec un opérateur téléphonique pour « suivre l'activité des téléphones portables ».

Toujours au sujet de la gestion de flux, un autre point d’intérêt pourrait être exploité pour positionner des chalets ailleurs dans Strasbourg et ainsi désengorger le site de la cathédrale. Dans cette hypothèse, le quartier de la Petite France a été évoqué pour un potentiel déplacement de chalet. Une mesure qui pourrait également s’accompagner de la fermeture de la station de tram « Homme de Fer » lors des périodes de plus forte affluence. 

D’autres axes d’amélioration ont encore été évoqués par Philippe Tireloque comme une amélioration de la signalétique, le partage avec les visiteurs des calendriers d’affluences ou des discussions avec les tours opérateurs pour parvenir à « mettre en place un cadencement beaucoup plus fin des rythmes d’arrivées de bus de touristes ».

Des discussions à venir avec la mairie de Strasbourg 

Ces préconisations désormais partagées, reste maintenant à la préfecture de poursuivre les discussions avec la mairie de Strasbourg pour convenir des améliorations qui seront mises en places dès l’édition 2024. Selon la préfète du Bas-Rhin Josiane Chevalier, les contacts ont déjà été pris et les discussions devraient aller dans le bon sens. « La ville est preneuse de toutes les améliorations. Ça a été ressenti plutôt positivement puisque c’est notre interêt commun. On travaille dans un partenariat très étroit, de confiance. Donc je pense que ce sera très positif dans notre travail en commun ». De son coté, la ville de Strasbourg s’est aussi félicité dans un communiqué publié dans la soirée du 17 juillet que « ces recommandations confirment que le dispositif de sécurité existant est solide. Elles en conservent l’état d’esprit général et proposent des pistes de réflexion pour faire face aux fortes affluences. »

Concernant le calendrier de mise en place de ces mesures, la ville de Strasbourg a apporté des éléments de réponse. « Il s’agira dans les prochaines semaines de préciser les modalités et le calendrier de mise en œuvre de ces recommandations pour les éditions 2024 et 2025. »